La ZAC de Rungis, un projet 100% écolo
« Le quartier du développement durable. » Un projet inédit en France va être lancé à l’extrémité sud du 13e arrondissement. La municipalité veut transformer la zone d’aménagement concerté (ZAC) de Rungis, une friche ferroviaire de 3 hectares le long de la© 20 minutes
«Le quartier du développement durable. » Un projet inédit en France va être lancé à l’extrémité sud du 13e arrondissement. La municipalité veut transformer la zone d’aménagement concerté (ZAC) de Rungis, une friche ferroviaire de 3 hectares le long de la petite ceinture et du chantier du tramway des Maréchaux, en un projet urbain exemplaire pour l’environnement et la mixité sociale. A la place de l’ancienne gare de marchandises entourée de déchets et d’herbes folles, fleuriraient des bureaux, des logements, une crèche, une maison de retraite, un jardin, des commerces, dans un souci constant d’écologie. Ces idées innovantes ont été inspirées de l’étranger : récupérer la chaleur et l’eau de pluie, recycler les déchets sur place, limiter l’accès aux voitures. L’association Les amis de l’Ecozac, qui tente d’influer sur le cahier des charges, rappelle qu’il y a seulement un mois, Dominique de Villepin appelait à la création des « premiers bâtiments produisant entièrement l’énergie nécessaire à leurs besoins ». Pour y parvenir, l’association propose la climatisation solaire et la construction d’immeubles mixtes. « Pourquoi séparer les bureaux, qui chauffent la journée, et les logements, qui chauffent la nuit ? », s’interrogent les écologistes. Certains arguments ont porté, le projet a été revu et a pris du retard. Il doit encore s’étaler sur dix ans, après la dépollution du site en 2007. De quoi agacer certains riverains de la gare de Rungis. « N’en faisons pas un terrain d’expérience, un village d’Astérix coupé des quartiers voisins, s’insurge Christiane Lazard, de l’association Adaqso 13. Il est urgent de désenclaver ce quartier. » L’accès au site reste un sujet de désaccord. Le projet prévoit une rue traversière. Les écologistes n’en veulent pas, craignant d’en faire un itinéraire pour sortir de Paris. D’autres riverains demandent une liaison piétonne qui passerait au-dessus du tramway. La concertation avec la Semapa (société d’économie mixte d’aménagement de Paris), qui a déjà coordonné la ZAC Rive gauche et dont le président est le maire (PS) du 13e Serge Blisko, se termine dans quelques semaines. Après d’ultimes études, les appels doivent être lancés au printemps 2006. B. Faure