« Un lieu de démesure. » Hier, l'adjoint au maire (PS) de Paris à la Culture, Christophe Girard, s'est fait lyrique lors de la présentation à la presse d'un lieu dédié aux arts numériques et aux musiques actuelles : la bien nommée Gaîté lyrique (3e). Construit en 1862 pour l'opérette puis transformé dans les années 1980 en parc d'attractions qui ne verra jamais le jour, la Gaîté lyrique était fermée depuis 1991. Après six ans de travaux, des retards et 85 millions d'euros investis par la Ville, le « seul chantier culturel parisien », selon Christophe Girard, ouvrira ses portes au public le 2 mars 2011. « Nous allons explorer toute la création à l'heure du numérique », affirme Jérôme Delormas, le directeur. Arts numériques mais aussi danse, musique, jeux vidéo et théâtre seront au cœur de l'activité de la Gaîté qui proposera trois concerts par semaine, 120 performances par an, des expositions… La programmation s'annonce d'ores et déjà pointue. « Je ne vois pas comment un concert de hip-hop peut être considéré comme élitiste », répond Jérôme Delormas qui écarte un scénario de désaffection du public comme cela est arrivé au « 104 » (19e)A. S.