Gaîté Lyrique : Une vingtaine de jeunes migrants expulsés auraient été placés sous OQTF
procédure•Selon le Collectif des jeunes du parc de Belleville, « plus de vingt » jeunes migrants expulsés de la Gaîté Lyrique mardi font l’objet d’obligation de quitter le territoire20 Minutes avec AFP
Après leur expulsion de la Gaîté Lyrique mardi par les forces de l’ordre, « plus de vingt » jeunes migrants qui occupaient le lieu font l’objet d’obligation de quitter le territoire (OQTF), a affirmé le Collectif des jeunes du parc de Belleville jeudi. « La police a modifié l’âge des jeunes pour les placer sous OQTF », a déploré lors d’une conférence de presse Fouss, délégué du collectif.
« Mais nos avocats ont confirmé qu’on pourrait faire des recours » pour contester la décision, a-t-il ajouté. Une autre membre du Collectif a estimé entre 20 et 25 le nombre de ces migrants placés sous OQTF. Ce chiffre n’a pu dans l’immédiat être confirmé par la préfecture.
Les jeunes « pourchassés » par la police
Depuis leur évacuation mardi par les forces de l’ordre, les 450 jeunes migrants qui occupaient la Gaîté Lyrique depuis le 10 décembre sont « à la rue, dispersés dans Paris », a affirmé le collectif, « et la police les pourchasse pour les embarquer ». Plusieurs jeunes migrants devaient passer un test mercredi pour que leur minorité soit reconnue mais n’ont pas pu le faire à cause de l’évacuation de la Gaîté Lyrique, a expliqué Fouss. « Ils vont pouvoir le passer plus tard mais c’est très compliqué de prendre rendez-vous », a-t-il ajouté.
Il a également souligné la difficulté des différentes démarches administratives pour les jeunes qui sont de retour à la rue. « A la Gaîté Lyrique, c’était plus simple, il y avait de la solidarité, maintenant c’est compliqué car les jeunes sont pourchassés par la police et doivent se déplacer dans Paris, pour aller aux distributions alimentaires par exemple », a précisé Fouss. La préfecture d’Île-de-France a proposé un hébergement d’urgence aux migrants mais « la plupart ont refusé les solutions de prise en charge qui étaient proposées », avait indiqué mardi le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ajoutant que seuls six avaient accepté une solution d’hébergement.