Transports354 bus supprimés en une journée en Ile-de-France, est-ce beaucoup ?

Île-de-France : 354 bus supprimés en une journée, mais ce n’est que 0,5 % de l’offre globale

TransportsSelon l’opposition régionale de gauche, 354 bus ont été supprimés sur la seule journée du mardi 24 septembre dernier (hors incident d’exploitation). IDFM rappelle que par jour, il y a « en moyenne de 60.000 trajets »
Un bus hybride de la RATP.
Un bus hybride de la RATP.  - Clément Follain / 20 Minutes
Romarik Le Dourneuf

Romarik Le Dourneuf

Les JO de Paris 2024 sont terminés, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut arrêter de battre des records. C’est peut-être ce que s’est dit Île-de-France Mobilités (IDFM), la régie des transports de la région.

Selon l’opposition régionale de gauche, 354 bus ont été supprimés sur la seule journée du mardi 24 septembre dernier (hors incident d’exploitation). Un record sur une seule journée qui bat de loin un précédent assez récent du 17 septembre quand 270 bus avaient déjà été annulés. Des chiffres obtenus à partir de l’information voyageurs des 15 opérateurs concernés, sur les 36 que compte la grande couronne.

L’ouverture à la concurrence mise en cause

Selon les élus de gauche, qui s’expriment à travers un communiqué, cette situation est « directement liée à la mise à la concurrence à bas coût orchestrée depuis 2021 » et la conséquence « des choix politiques de la droite régionale ».

En cause principalement, la pénurie des conductrices et conducteurs de bus qui perdure, « malgré les paroles rassurantes » de Valérie Pécresse qui expliquait à la fin du mois d’août que « la pénurie de chauffeurs de bus est derrière nous », explique Céline Malaisé, présidente du groupe Gauche Communiste, Écologiste et Citoyenne au Conseil régional.

« Il n’est plus rare de dénombrer plus de 100 bus supprimés par jour »

Face à cette situation l’opposition régionale a, par l’entremise d’un courrier adressé à Valérie Pécresse ce lundi 30 septembre, demandé des mesures d’urgence, en particulier « l’audition des opérateurs concernés » et « le remboursement des abonnements des usagères et usagers concernés ».

« Il n’est plus rare de dénombrer plus de 100 bus supprimés par jour sur les réseaux de bus de la grande couronne. […] Ces dernières semaines, la situation s’aggrave tout particulièrement sur les réseaux de Cergy-Pontoise Confluence, Vélizy Vallées, Argenteuil Boucles de Seine, Bièvre, Centre et Sud Yvelines, Evry Centre Essonne, Roissy Est, Saint-Quentin-en-Yvelines, Ile-de-France Ouest, STBC, Poissy – Les Mureaux, Haut Val-d’Oise, Paris Saclay, Val d’Yerres Val de Seine et Essonne Sud Ouest », s’alarme ainsi la gauche.

IDFM se veut rassurant

Contactée par 20 Minutes, IDFM assure avoir « conscience de la perturbation du quotidien des voyageurs », « notamment des élèves et étudiants franciliens », et rappeler les opérateurs « à leurs engagements contractuels afin que l’offre demandée soit assurée », avec comme priorité d’assurer les courses desservant des établissements scolaires.

L’autorité des transports régionaux rappelle toutefois que le nombre de trajets réalisés par les opérateurs bus en grande couronne est « en moyenne de 60.000 chaque jour » et que l’offre non réalisée ce jour-là ne représente « qu’une infime part (moins de 0,5 %) de l’offre globale ».

En sus, IDFM ajoute que « des réunions avec les opérateurs et les collectivités ont lieu pour « trouver des solutions » et cite en exemple le territoire de Cergy-Pontoise Confluence, « qui a fait l’objet d’une évolution de l’offre de bus représentant près de 300.000 kilomètres commerciaux supplémentaires par an et d’une renumérotation de 32 lignes afin d’améliorer la lisibilité des lignes de bus sur le territoire ».