Après les bateaux-mouches, une cérémonie d’ouverture des JO et Anne Hidalgo, la Seine va accueillir de nouveaux usagers. À partir de 2026, ce sont des colis qui vont parcourir le fleuve en long, en large et en travers.

Dans un communiqué publié ce mardi, La Poste annonce en effet qu’elle livrera via une barge sur le fleuve dans moins de deux ans, un moyen selon le groupe d’éviter de parcourir 200.000 kilomètres sur route en un an.

3.000 colis par jour

Cette voie fluviale reliera le centre de tri Colissimo de Gennevilliers au centre de distribution de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine. Sur ces 24 kilomètres seront quotidiennement transportés 3.000 colis, ensuite acheminés jusqu’aux habitants en vélos-cargos, un trajet aujourd’hui effectué en véhicules utilitaires électriques, selon La Poste.

L’initiative vise à décongestionner le trafic à Boulogne-Billancourt. « Cela représentera une vingtaine de véhicules électriques en moins chaque jour », a précisé La Poste à l’AFP.

La nouvelle barge de 1.300 m2 opérationnelle « début 2026 »

La construction d’une nouvelle barge, qui sera opérée par l’entreprise Fludis, débutera à l’automne 2024. Dotée d’une surface logistique de 1.300 m² sur deux niveaux, elle accueillera colis et vélos-cargos, « dont les batteries pourront être rechargées au cours de la navigation », explique La Poste dans son communiqué.

« Par ailleurs, le pont extérieur de la barge sera recouvert de panneaux solaires […] permettant de générer l’énergie nécessaire à son fonctionnement logistique », assure-t-elle. « Équipée de technologies innovantes (propulsion électrique, panneaux photovoltaïques, informatique embarquée) », la barge devrait être opérationnelle « début 2026 ».