JO de Paris 2024 : Les Jeux finis, que va devenir le village olympique ?
Héritage•Une phase de reconversion débutera en novembre prochain pour transformer le village olympique de Seine-Saint-Denis en quartier qui devrait accueillir ses nouveaux habitants dès 2025Romarik Le Dourneuf
Après des semaines d’émotions intenses, la fête des Jeux olympiques et paralympiques est désormais terminée. Cette parenthèse enchantée refermée, la triste réalité ne laisse que peu de place aux sentiments puisque la plupart des sites olympiques sont déjà en phase de démontage.
Si le village olympique est encore debout, c’est que ses clés sont toujours dans les mains de Paris 2024, le comité d’organisation des Jeux qui devrait les rendre à la fin du mois d’octobre prochain à la Solideo, l’établissement en charge des ouvrages des JO. Ce village qui a accueilli… les athlètes ne sera pas, lui, démonté mais transformé.
2.800 logements pour 6.000 habitants
En effet, les JO n’étaient qu’un prélude pour les 82 bâtiments du village olympique situé sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen et L’Île-Saint-Denis dans le 93. Dès le mois de novembre prochain va démarrer la phase de reconversion du lieu qui doit devenir un quartier résidentiel abritant près de 2.800 nouveaux logements pour une population estimée à 6.000 personnes.
Les premiers habitants du village devraient eux très rapidement (re) prendre leurs quartiers puisqu’il s’agit d’étudiants qui logeaient déjà au village avant les Jeux. Ils intégreront une partie des 800 logements destinés à devenir des lieux de résidence.
Entre 6.000 et 7.000 euros du mètre carré
Pour les 2.000 autres logements, il faudra attendre la fin de l’année 2025, soit environ 16 mois de travaux, pour voir arriver les premiers habitants. Ils auront été devancés de quelques mois pas ceux du village des médias, situé sur les communes de La Courneuve et du Bourget qui devrait, de la même manière, accueillir des habitants à partir du deuxième trimestre 2025.
Certains logements, confiés à des promoteurs, sont déjà disponibles à l’achat depuis plusieurs mois, les autres, devraient suivre très rapidement pour des tarifs situés entre 6.000 et 7.000 euros le mètre carré. Un tarif un peu plus cher que le marché sur place (plutôt entre 4.000 et 4.500 euros) mais qui s’explique selon la Solideo par les services fournis avec.
Peu gourmand en énergie et 100 % accessible
En effet, selon l’établissement public, les nouveaux habitants du quartier, en plus de profiter de logements « peu gourmands » en énergie, grâce à la géothermie et à l’installation de panneaux solaires, bénéficieront d’un quartier « 100 % accessible aux personnes à mobilité réduite », insiste Yann Krysinski, nouveau directeur général de la Solideo.
Autres arguments, le quartier de 52 hectares devrait accueillir pêle-mêle 3.200 m2 de commerces de proximité, 9.000 arbres et arbustes, quatre nouvelles écoles, deux parcs de 1,5 et 3 hectares, une cité des arts et de la culture et un pôle nautique et de loisirs qui sera accessible via le kilomètre de promenade piétonne aménagé sur les berges de la Seine.
En sus, environ 120.000 m2 d’activités, bureaux et services seront érigés pour recevoir jusqu’à 6.000 salariés, ce qui devrait également mettre un peu de vie dans le quartier.
Consultez notre dossier JO 2024En revanche, ce que les nouveaux habitants des lieux ne trouveront pas, ce sont les meubles et accessoires dont ont bénéficié les athlètes. En effet, tous sont destinés à faire l’objet de dons à des associations (telles qu’Emmaüs ou la banque solidaire de l’équipement), soit à être revendus lors de braderies dédiées.
À lire aussi