MobilisationLes profs de Seine-Saint-Denis manifestent pour un plan d’urgence

Seine-Saint-Denis : Les profs manifestent pour un plan d’urgence et l’abandon des groupes de niveau

MobilisationLes syndicats réclament « 358 millions d’euros » pour permettre la création de 5.000 postes d’enseignants et un peu plus de 3.000 emplois de vie scolaire
20 Minutes avec AFP

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Ils réclament un plan d’urgence pour l’école et veulent faire tomber la réforme des groupes de niveau. Les syndicats enseignants de Seine-Saint-Denis (FSU, CGT, SUD, CNT et FO), en grève depuis la fin février, appellent à un rassemblement ce jeudi midi devant le ministère de l’Education à Paris, afin d’y interpeller sa locataire Nicole Belloubet.

En Seine-Saint-Denis, un enfant perd en moyenne un an de cours sur toute sa scolarité en raison des absences d’enseignants non remplacées, selon la fédération de parents d’élèves FCPE. Depuis une dizaine de jours, enseignants, élèves et parents mènent des opérations « école déserte ».

Les syndicats réclament « 358 millions d’euros » pour permettre la création de 5.000 postes d’enseignants et un peu plus de 3.000 emplois de vie scolaire. Parmi les revendications figurent aussi des seuils à 20 élèves par classe et la réfection des établissements vieillissants. « Nous revendiquons également l’abrogation de la réforme du choc des savoirs qui reviendrait à un tri des élèves », dénonce Zoé Butzbach, cosecrétaire de la CGT Educ’Action 93.

« Vraies difficultés »

« Je suis très attentive au mouvement social (…) en Seine-Saint-Denis. Les personnels ont été reçus par la DASEN (directeur académique) et madame la rectrice de l’académie s’est également déclarée disponible pour les recevoir », a indiqué la ministre, Nicole Belloubet, devant l’Assemblée nationale lors des questions d’actualité au gouvernement mercredi.

« C’est bien parce que je sais que ce département concentre tout à la fois de nombreux atouts et de vraies difficultés que nous y apportons une attention particulière et que des dispositifs spécifiques s’y sont déployés », a aussi dit la ministre lorsque le député de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu l’a interrogé sur le mouvement de grève des professeurs, débuté le 26 février. Nicole Belloubet « a entrouvert une porte en acceptant de nous rencontrer », a indiqué à l’AFP l’élu PCF.

Expo photo des écoles les plus délabrées

Selon le ministère, la grève a été peu suivie au cours de la deuxième semaine du mouvement social, avec moins d’1 % de grévistes contre 15 % au plus fort de la mobilisation.

En revanche, d’autres formes d’action ont eu lieu avec le blocage d’établissements ou encore l’organisation d’une exposition photographique des établissements de Seine-Saint-Denis les plus délabrés devant le siège de la région Ile-de-France à Saint-Ouen.