«Un tweet infâme. » La maire de Paris a apporté ce matin son soutien à Fatoumata Koné, la présidente du groupe Les Ecologistes, visé par le tweet d’un ex-candidat RN. Serge Federbusch, qui s’est présenté aux élections municipales de 2020 avec le soutien du parti d’extrême droite, a conseillé à l’élue EELV, qui va porter plainte, la « remigration » :

Dans le tweet visé par l’ex-candidat du RN, la présidente du groupe Les Ecologistes dénonçait l’évacuation sans relogement des 150 mineurs présents sous le pont Neuf, une évacuation jugée « illégale » par le groupe Les Ecologistes et l’association Utopia 56, car elle n’a pas été réalisée en flagrance, les mineurs étant là depuis un mois, selon Utopia 56.

« Cela me touche profondément »

« J’ai vu ce tweet infâme de monsieur Federbusch, ancien candidat RN aux dernières élections municipales, qui s’est permis un message tout ce qui y a de plus abject, et porte cette vision d’une extrême droite renvoyant chacun à ses origines », a déclaré Anne Hidalgo, assurant Fatoumata Koné du soutien de la Ville de Paris si elle souhaitait poursuivre en justice l’ex-candidat RN.

La présidente du groupe Les Ecologistes, visiblement émue, s’est dite « touchée » : « Quand on parle de mes origines, on parle de mes parents, et cela me touche profondément. La violence sur les réseaux sociaux est inadmissible, qu’on soit à gauche ou à droite. Je suis née en 1981 et je subis du racisme depuis que je fais de la politique. Dès qu’on se met en avant, on n’est plus à notre place. » « Il y a trois cibles des fascistes, les écologistes, les féministes et les immigrés, parfois on cumule, mais on se bat », lui a répondu Anne Hidalgo, en la soutenant toujours.

Deuxième expulsion illégale en deux mois

Concernant l’expulsion des jeunes sous le pont Neuf, l’association Utopia 56 regrette une « deuxième expulsion illégale en moins de deux mois », ce qui montre, selon Nikolai Posner, un des responsables de l’association, « une accélération de cette pratique » Et de conclure : « Et comme le dit si bien Gérald Darmanin, on ne répond à la souffrance en envoyant des CRS. »

De son côté le préfet de police Laurent Nunez a dénoncé le tweet de l’ex candidat soutenu par le RN, mais n’a pas cillé concernant le campement : « Je ne rougis pas de ce que j’ai fait », a-t-il dit, parlant « d’un campement précaire ». Il a rappelé que le gouvernement avait « augmenté de 30 % l’effort d’hébergement ces cinq dernières années » et permettait l’hébergement de 120.000 personnes chaque soir en Île-de-France.