UltradroiteIls taguent la maison d’un élu et frappent son fils dans les Yvelines

Yvelines : Le fils d’un élu de Viroflay roué de coups après des tags nazis sur le domicile de ses parents

UltradroiteLes agresseurs, un majeur et une mineure en garde à vue ce lundi, seraient liés à l’ultradroite
Romarik Le Dourneuf

R.L.D.

Les faits se sont déroulés dimanche dans la soirée. Le fils de Louis Le Pivain, adjoint au maire en charge de la sécurité à Viroflay (Yvelines), a surpris deux personnes en train de taguer des symboles faisant l’apologie du nazisme sur un mur du domicile de ses parents.

En voulant s’opposer aux dégradations, cet architecte de 36 ans a été roué de coups et gazé par les auteurs, qui ont réussi à prendre la fuite selon une source policière. Les malfaiteurs ont eu le temps de taguer une croix celtique, des croix gammées et deux inscriptions visant la police et le mouvement antifasciste.

Un majeur de 18 ans et une mineure 17 ans interpellés

Plus tôt dans la journée de dimanche, des tags nazis et antisémites avaient également été constatés à Versailles sur une palissade appartenant à la mairie, indiquait la même source policière, sans que la découverte n’entraîne d’interpellations.

Contacté par 20 Minutes, le parquet de Versailles confirme que deux personnes étaient en garde à vue ce lundi après-midi pour « des chefs de violences avec arme en réunion, dégradations en réunion et outrages », ajoutant que l’une des deux personnes est mineure et l’autre est majeur. Le Parisien précise que le majeur aurait 18 ans et la mineure 17 ans.

Fiché S pour appartenance à l’ultradroite

Selon une source policière, l’agresseur majeur actuellement en garde à vue est fiché S pour appartenance à la mouvance d’ultra-droite, information non confirmée par le parquet de Versailles à ce stade. Mais Le Parisien avance que la jeune fille mineure serait la sœur d’un des membres fondateurs du Gud et des Zouaves Paris, dissous il y a près d’un an par le ministre de l’Intérieur. L’homme en question serait même le chef présumé du mouvement d’ultradroite.

Sur BFM TV, Louis Le Pivain a qualifié ces tags de « hors de propos » et estimé qu’ils n’avaient « aucun lien » avec sa qualité d’élu. « À cet âge-là, c’est désespérant », a-t-il ajouté en référence à la jeunesse des prévenus.

Selon la chaîne de télévision, un mur non loin du domicile de l’élu a également été recouvert de tags similaires. Un peu plus tôt dans la journée, l’ultradroite défilait dans Paris au cours d'une marche aux flambeaux autorisée par la justice.