JusticeL’interdiction de la manifestation pour Gaza à Paris contestée en justice

Guerre Hamas-Israël : L’interdiction de la manifestation pour la Palestine samedi à Paris contestée en justice

JusticeCette manifestation organisée samedi dans le centre de la capitale par Urgence Palestine a été interdite jeudi par le préfet de police de Paris
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Des associations ont saisi le tribunal administratif pour contester l’interdiction de la manifestation propalestinienne prévue samedi à Paris dont elles sont à l’initiative, ont-elles indiqué vendredi à l’AFP.

Cette manifestation en soutien au peuple palestinien, organisée samedi dans le centre de la capitale par Urgence Palestine (qui réunit plusieurs associations, syndicats et organisations politiques), a été interdite jeudi par le préfet de police de Paris Laurent Nuñez. Le juge des référés du tribunal administratif de Paris doit examiner les recours à 16 heures vendredi.

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Une interdiction déjà levée pour une précédente manifestation

« La préfecture persiste à interdire des manifestations propalestiniennes en dépit de l’absence de risque de troubles à l’ordre public avéré », a déploré auprès de l’AFP Me Vincent Brengarth, l’un des avocats des associations requérantes. « La situation dramatique à Gaza impose d’autant plus de faire respecter la liberté fondamentale de manifester », a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a dit vendredi faire « confiance au préfet » de police de Paris évoquant les « ambiguïtés » des organisateurs de certains rassemblements et appelant une nouvelle fois à ne pas « importer le conflit » en France. Il a rappelé que « plusieurs manifestations » avaient été « autorisées parce qu'elles étaient en soutien à la cause palestinienne pour la paix », mais que d'autres avaient été interdites « quand il y avait parfois de l'ambiguïté chez les organisateurs ou une intention plutôt d'avoir des messages en soutien du Hamas », le groupe islamiste palestinienne qui a lancé le 7 octobre une attaque sans précédent contre Israël. « Le juge aura à dire s'il considère que cette décision est proportionnée ou pas », a ajouté le président.

Le 18 octobre, le Conseil d’Etat avait rappelé au gouvernement que les manifestations propalestiniennes ne pouvaient être interdites systématiquement et qu’il revenait aux seuls préfets d’apprécier s’il y avait localement un risque de troubles à l’ordre public.

Jeudi 19 octobre, le tribunal administratif avait levé l’interdiction d’un rassemblement propalestinien qui avait pu se tenir place de la République à Paris, réunissant 15.000 personnes selon la préfecture de police, qui a procédé à 10 interpellations notamment pour propos antisémites et tags sur la statue de la République.