Fake OffAnne Hidalgo « démolit » des réverbères aux Invalides ? C’est faux

Anne Hidalgo « démolit » des réverbères aux Invalides ? C’est faux

Fake OffLes candélabres ont été enlevés temporairement pour une épreuve de tir à l’arc, dans la perspective aussi de tester un des sites des Jeux olympiques
Emilie Jehanno

Emilie Jehanno

L'essentiel

  • Une vidéo virale le week-end dernier a montré des candélabres enlevés de l’esplanade des Invalides à Paris.
  • Sur les réseaux sociaux, des internautes ont dénoncé « les ravages » d’Anne Hidalgo.
  • Sauf que ces réverbères n’ont pas été détruits. On vous explique.

Des réverbères « démolis » à Paris à cause des Jeux Olympiques ? Une vidéo montrant des travaux sur l‘esplanade des Invalides, avec ses réverbères historiques démontés à fait le tour des réseaux sociaux ce week-end. Des posts très viraux ont été partagés entre 900 et plus de 1.800 fois sur X (ex-Twitter). Ceux-ci dénoncent « les ravages » d’Anne Hidalgo et la « démolition » de ces réverbères historiques « dans le cadre de travaux pour les Jeux olympiques », sous une avalanche de commentaires outrés. Le hashtag #saccageParis y a été vite associé.

Captures d'écran de posts sur X (ex-Twitter) affirmant qu'Anne Hidalgo a « démoli » des réverbères.
Captures d'écran de posts sur X (ex-Twitter) affirmant qu'Anne Hidalgo a « démoli » des réverbères. - Captures d'écran faites sur X
Captures d'écran/X

FAKE OFF

Contactée, la Ville de Paris explique que cette action était « temporaire ». Il n’est aucunement question de démolition. Les candélabres situés sur l’avenue du Maréchal-Gallieni et sur l’esplanade des Invalides ont été « déposés dans le cadre du test event des épreuves de tir à l’arc des Jeux Olympiques de 2024 », explique la mairie.

Et c’était l’occasion de faire d’une pierre deux coups puisque les finales de l’étape française de la Coupe du monde de tir à l’arc se sont déroulées sur l’esplanade des Invalides les 19 et 20 août, après la phase éliminatoire au Stade Charléty. « Nous avons déposé les candélabres à la demande des organisateurs pour que l’événement puisse avoir lieu », ajoute la Ville de Paris.

Le site a apparemment fait bonne impression auprès des athlètes : « Avec les voitures, les lampadaires, on avait du mal à se projeter, a commenté l’archère française Caroline Lopez dans L’Equipe le 20 août. Ils ont enlevé des lampadaires, c’est un truc de fou. Voir le site donne très envie, le monde qui est là est déjà impressionnant. »

Des attaques « insupportables »

Certaines pièces défectueuses des lampadaires ont aussi été réparées, tandis que des lampes à décharge en système de leds doivent encore être installées à expliquer au Parisien le groupement Cielis, qui gère le marché de l’éclairage public de la Ville de Paris. L’ensemble des mâts a été remonté en fin de semaine dernière, à l’exception d’un dernier qui l’a été en début de semaine après réparation, nous a indiqué Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la Ville de Paris en charge de l’urbanisme.

Pour lui, ces attaques sont « insupportables » et traduisent « une obsession de la nuisance et de la critique », regrette-t-il auprès de 20 Minutes, jugeant « dingue » ce type de commentaires. « Dans une ville aussi complexe que Paris, qui possède deux millions d’unités de mobilier urbain, vous pensez bien que les services ne nous informent pas à chaque fois qu’ils font et défont quelque chose », pointe-t-il. Et il insiste sur « l’incapacité [de ces comptes] à admettre leurs erreurs en s’excusant et en supprimant les tweets quand ils sont si manifestement mensongers ».