Après le meurtre de Rayane Lemmouchi aux Lilas, des drones utilisés pour éviter les rixes
surveillance•Un arrêté préfectoral autorise l’utilisation de drones au-dessus des communes du Pré-Saint-Gervais et des Lilas pour éviter les affrontements entre bandes20 Minutes avec AFP
Des drones pour éviter les affrontements. Après le meurtre de Rayane Lemmouchi, chirurgien-dentiste de 25 ans tué la semaine dernière d’un coup de couteau lors d’une agression par un groupe d’une dizaine de personnes, la police sort les grands moyens.
Un arrêté préfectoral, pris vendredi, autorise l’utilisation de drones, de vendredi midi à lundi soir, au-dessus des communes du Pré-Saint-Gervais et des Lilas pour éviter les affrontements entre bandes de quartiers rivaux de Seine-Saint-Denis. Les drones auront pour objectif de « détecter les mouvements de jeunes munis d’armes qui seraient tentés d’évoluer d’une cité à l’autre pour en découdre » selon le texte.
Un « match retour » lundi dernier
Originaire de Toulouse, venu étudier en région parisienne, Rayane Lemmouchi est « une victime fortuite » qui s’inscrit dans un contexte de rivalité ancienne entre bandes des Lilas, de Bagnolet et du Pré-Saint-Gervais. Preuve en est, les auteurs des violences ont lancé « ça vient d’où ? », d’après les témoignages des cousins, avant de se lancer sur leurs victimes, rapporte une source proche de l’enquête.
A la suite de ce meurtre, un « match retour » s’est déroulé lundi aux Lilas où une vingtaine de jeunes se sont battus, a indiqué une source policière, pour qui l’usage de drones va permettre « de prévenir, sécuriser et apaiser le secteur pour éviter des affrontements entre jeunes ». Des mineurs ont été tués en 2021, 2019 et 2018 dans la commune ou à la lisière, dans le cadre d’affrontements entre bandes rivales.
La famille de Rayane Lemmouchi a lancé un appel à témoins pour retrouver les auteurs vraisemblablement originaires du Pré-Saint-Gervais, selon une source proche de l’enquête. La scène de l’agression a été captée par des caméras de vidéosurveillance, a indiqué le parquet de Bobigny, qui a confié l’enquête à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis. A ce stade, aucune personne n’a été interpellée.