Entre 81.000 et 700.000 personnes ont foulé le pavé parisien pour la 6e journée d’action contre la réforme des retraites. Treize banques ont été dégradées mardi à Paris lors de la manifestation contre la réforme des retraites ainsi que plusieurs commerces et du mobilier urbain, a-t-on appris ce vendredi de source policière. Les banques ont été dégradées ou taguées de même que vingt-cinq abribus, une compagnie d’assurances, quatorze façades d’immeubles, une agence de voyages et la caserne des pompiers de Port-Royal, a-t-on détaillé de même source.

Un véhicule de SOS Médecins qui était en intervention a été également dégradé. Des casseurs se sont attaqués à cette voiture devant des caméras de télévision qui ont diffusé la scène en direct. Tout de noir vêtu, un homme, âgé d’une quarantaine d’années, soupçonné d’avoir participé à cette dégradation a été interpellé dans la soirée de mardi, a-t-on précisé de source policière. Les images diffusées sur les chaînes d’information en continu le montrent, selon cette source, s’emparer d’un panneau de signalisation avant de taper sur le pare-brise de la voiture.

47 interpellations à Paris

Il est soupçonné également d’avoir mis le feu à des barrières et d’avoir lancé à deux reprises des bombes artisanales sur les forces de l’ordre, blessant un gendarme mobile qui a déposé plainte.

Au total, 47 personnes ont été interpellées à Paris ce jour-là, selon le parquet de Paris. 44 ont été placées en garde à vue dont 41 majeurs. Concernant les adultes, il y a eu entre autres neuf classements sans suite, une quinzaine de rappels à la loi, et des présentations à un juge. Trois gardes à vue ont été prolongées dont celle de l’homme soupçonné d’avoir dégradé la voiture de SOS Médecins, selon la même source.