À domicile« On se retrouve entre amateur et pro de poker, c’est déconcertant »

Winamax Poker Tour : « On se retrouve à table entre un amateur chanceux et un pro, c’est déconcertant »

À domicileLéo Calendini, jeune Francilien originaire de l'Essonne, participe au Winamax Poker Tour à Paris, son premier grand tournoi
Romarik Le Dourneuf

Romarik Le Dourneuf

L'essentiel

  • La finale du Winamax Poker Tour se déroule du 1er au 6 mars au Palais des congrès de la porte Maillot à Paris.
  • Considéré comme le championnat de France de la discipline, il regroupe 2.500 joueurs, professionnels ou amateurs dans un tournoi majeur, ainsi que dans de multiples petits tournois parallèles.
  • Léo Calendini, originaire de Crosne dans l’Essonne, participe pour la première fois à un tournoi de cette ampleur. À 20 Minutes, il raconte son expérience.

Ce mercredi 1er mars a débuté la finale du Winamax Poker Tour, le plus grand tournoi de Poker en France. C’est au Palais des congrès de la porte Maillot (17e arrondissement) que se déroule ce championnat de France officieux d’une discipline qui gagne toujours plus d’adeptes dans l’Hexagone.

Pendant cinq jours (du 1er au 6 mars), 2.500 joueurs s’affrontent et le grand vainqueur se verra remettre le titre de champion de France de poker et un prix de près de 150.000 euros. Parmi eux, un jeune Francilien de 21 ans, Léo Calendini, originaire de Crosne dans l’Essonne (91), participe pour la première fois à un tournoi de cette envergure.


Léo Calendini au Winamaw Poker Tour. Paris le 1er mars 2023.
Léo Calendini au Winamaw Poker Tour. Paris le 1er mars 2023. - Caroline Darcourt / Winamax

Comment s’est passée votre première journée ?

Bien, j’ai vécu des émotions très différentes. Je suis arrivé tôt ce matin pour prendre ma carte d’entrée parce que je savais qu’il y avait beaucoup de monde. Ça m’a laissé le temps de découvrir les lieux et l’environnement.

Avec les cartes, c’était plus contrasté. J’ai eu quelques coups durs dès le début qui m’ont amené à jouer avec un « stack » (montant du tapis d’un joueur) bas. Je suis vite entré dans une optique de décisions simples, de coups mécaniques, très théoriques pour essayer de sauver la mise. J’ai été éliminé à 16 heures par une paire de valets, alors que j’avais un As et un Roi. J’ai frôlé la suite mais elle n’est finalement pas venue. C’est fini pour moi.

Cela doit être une déception pour vous qui avez bataillé pour vous qualifier ?

Oui, j’ai fait le tour de France des étapes Winamax pour essayer de me qualifier. Sur les quarante tournois, j’ai participé à tous les plus importants, les « 600 », qui regroupent six cents joueurs. J’ai fini par me qualifier à celui de Poitiers au début du mois de février. Cela m’a permis aussi d’engranger de l’expérience face à d’autres joueurs de qualité.

Oui, parce que c’était votre première expérience de grand tournoi…

C’est exact. Je voulais le faire depuis longtemps. J’ai appris les règles vers 5 ou 6 ans, mais, jusqu’alors, je n’avais toujours joué que de manière récréative. J’avais voulu tenter ma chance en 2018, mais je n’avais pas pu parce que je n’étais pas encore majeur (Il est né en 2001 - NDLR). Grâce aux tournois, j’ai compris qu’il fallait que j’en apprenne plus sur la théorie et sur la psychologie dans le jeu.

C’est un atout nécessaire dans un tournoi comme celui-là ?

Oui, parce que c’est un environnement très particulier. On peut se retrouver à table entre un amateur qui ne joue qu’une fois par mois en ligne et qui s’est qualifié avec un peu de chance, et de l’autre côté, un professionnel.



Des manières de jouer très différentes qu’il faut appréhender. Cela peut être très déconcertant. Il faut beaucoup se concentrer sur la lecture du jeu.

C’est quoi la suite pour vous ?

Dans un premier temps, je vais continuer à me rendre au Palais des congrès pour voir la suite du tournoi. J’ai des amis qui continuent. Techniquement, j’aurais pu m’inscrire aux « Sides », des petits tournois parallèles au Main Event, mais ça coûte très cher, donc je vais me contenter d’y assister pour continuer à apprendre et à progresser.