Contre-attaqueLa Ville de Paris va déposer plainte contre un ministre pour diffamation

La Ville de Paris va déposer plainte contre le ministre Gabriel Attal pour diffamation

Contre-attaqueLe Conseil de Paris a autorisé jeudi la maire PS Anne Hidalgo à déposer plainte pour diffamation contre lui, au nom de la Ville
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«La vérité c’est qu’il y a aujourd’hui un milliard d’euros d’endettement en plus pour la Ville de Paris lié à ce système. Honnêtement, ça relève du Ponzi ». Cette phrase, prononcée par Gabriel Attal le 23 novembre sur France Inter, va valoir au ministre des Comptes publics une poursuite en justice. Le Conseil de Paris a en effet autorisé jeudi la maire PS Anne Hidalgo à déposer plainte pour diffamation contre lui, au nom de la Ville.

Dans cette phrase, le ministre comparait le système de loyers capitalisés de la mairie à la pyramide de Ponzi, une escroquerie dans laquelle la rémunération des premiers participants est assurée par les mises des nouveaux arrivants.

« Malveillance »

Objet de critiques répétées de l’opposition de droite et du centre, l’opération des loyers capitalisés consiste, pour la Ville, à demander à ses bailleurs sociaux la totalité des loyers dus sur plusieurs dizaines d’années et à inscrire le produit collecté en recettes de fonctionnement et non d’investissements pour équilibrer son budget. Il s’agit d’un dispositif dérogatoire mais légal.

« Un ministre des Comptes publics a un grand pouvoir. Lorsque M. Attal a accusé la ville de malversations financières, il a non seulement fait preuve de malveillance mais aussi d’inconséquence », a jugé l’élu EELV Emile Meunier, estimant qu’il s’agissait d’une « opération de déstabilisation politique ».



L’opposition a voté contre

« Ce que dit le ministre engage la responsabilité, y compris sur le plan pénal, de centaines de personnes qui sont soit des élus, soit des fonctionnaires de la Ville de Paris, ou de l’Etat », a renchéri le premier adjoint Emmanuel Grégoire, jugeant « logique » que la Ville de Paris, « comme personne morale, puisse faire valoir son droit au respect ».

L’opposition a voté contre, faisant valoir que si Anne Hidalgo devait porter plainte, elle devait le faire « en son nom ».