Le pass Navigo pourrait passer à 80 ou 90 euros par mois en 2023
MOBILITES•La menace de 100 euros par mois pour le pass Navigo semble caduque. Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France et d’IDFM, espère limiter la hausse du titre de transport à 80 euros si l’Etat fait un gesteA.L. avec AFP
Le prix du pass Navigo va bien augmenter en 2023, sans atteindre les 100 euros redoutés. Valérie Pécresse espère contenir la hausse à environ 80 euros si le gouvernement légifère pour augmenter le versement mobilité des entreprises franciliennes qui « doivent accepter leur part d’effort », a-t-elle dit mardi. La présidente de la région Île-de-France et patronne d’Ile-de-France Mobilités (IDFM) a assuré : « L’an prochain, le pass Navigo augmentera nécessairement en l’état. »
Sans intervention de l’Etat, « la hausse [de l’abonnement actuellement fixé à 75,20 euros par mois] serait importante », a appris 20 Minutes d’une source proche du dossier. Une hausse qui devrait être comprise entre 5 et 20 euros. Valérie Pécresse annonce un pass Navigo « à 90 euros par mois », dès 2023, si le versement mobilité, une taxe pesant sur les entreprises de plus de 11 salariés pour financer les transports, n’augmente pas
Un pass à 80 euros par mois
« Les collectivités locales m’ont dit oui pour augmenter leur contribution de 7,5 % », a-t-elle indiqué, et le prix du pass pourrait selon toute vraisemblance augmenter dans les mêmes proportions, soit à environ 80 euros par mois. Valérie Pécresse souhaite donc que le versement mobilité soit lui aussi revu à la hausse de 7,5 %. Une disposition que seul le gouvernement peut prendre.
Le ministre de l’Economie « Bruno Le Maire a dit qu’il ne fallait pas que la baguette de pain augmente trop, eh bien ça doit être la même chose pour le métro », a lancé Valérie Pécresse lors d’une visite sur les sites d’Alstom à Crespin et Petite-Forêt (Nord). Une visite destinée à découvrir le nouveau matériel roulant commandé par IDFM pour le métro parisien et le RER.
« Je ne sacrifierai pas l’offre »
Actuellement, les collectivités locales financent les transports franciliens à hauteur de 12 %, les voyageurs 38 % et les entreprises 50 %. La présidente de la région Ile-de-France souhaite maintenir cet équilibre à l’identique. Elle a également rappelé que, quoi qu’il arrive, « les plans d’investissement seraient maintenus » avec l’exploitation des nouvelles lignes du Grand Paris Express, les prolongements du RER E ou de la ligne 14, et l’achat de nouveaux trains et métros. « Je ne sacrifierai pas l’offre non plus », a-t-elle promis.
Un conseil d’administration d’IDFM doit avoir lieu le 7 décembre pour décider des pistes de financement pour 2023. Il faut trouver 750 millions d’euros pour permettre de lancer les essais sur les nouvelles lignes et payer la facture énergétique qui devrait exploser l’année prochaine.