Champs-Elysées : Des matériaux livrés par bateau pour une rénovation plus Seine de l’avenue
URBANISME•Ce jeudi matin, les premiers blocs de granit destinés à la rénovation des trottoirs des Champs-Elysées sont arrivés à destination par voie fluvialeGuillaume Novello
L'essentiel
- Ce jeudi matin étaient livrés par bateau les premiers blocs de granit destinés à la rénovation des trottoirs des Champs-Elysées, dans l’optique des Jeux olympiques 2024. Seront également concernés par ce lifting, la chaussée et les espaces verts.
- Pour Emmanuel Grégoire, premier adjoint d’Anne Hidalgo, cette « rénovation structurelle » doit s’articuler autour de quatre points : « Végétalisation, préservation du patrimoine, attractivité et mobilités ».
- Enfin la livraison de matériaux par bateau, « une première pour un chantier de cette ampleur », marque un souci de sobriété écologique que les Champs-Elysées entendent à présent revendiquer.
C’est l’effervescence ce jeudi à 8h30 sur les quais des Champs-Elysées. D’habitude, ce sont plutôt des péniches d’habitation qui sont amarrées mais cette fois-ci c’est un navire de transport de 50 mètres chargés de palettes de granit. Ces pierres sont destinées à la rénovation des trottoirs des Champs-Elysées en vue des JO de 2024.
Et comme il s’agit du premier chargement à être débarqué, les élus locaux ont tenu à marquer le coup. En cette matinée ensoleillée étaient donc présents, entre autres, Jeanne d’Hauteserre, maire LR du 8e arrondissement, qui n’a pas caché son bonheur que les travaux débutent et que « l’avenue se renouvelle dignement », Emmanuel Grégoire, premier adjoint d’Anne Hidalgo en charge de l’urbanisme, Marc-Antoine Jamet, président du comité des Champs-Elysées (CCE), ou encore Philippe Chiambaretta, l’architecte derrière le projet de transformation de l’avenue, qui interviendra dans un second temps, après 2024.
Le besoin d'« une rénovation structurelle »
Emmanuel Grégoire a salué « un chantier majeur qui va redessiner ce qui fait le visage de Paris ». Pour lui, il était temps de faire « une rénovation structurelle », 30 ans après la dernière. Elle s’articule autour de quatre points : « Végétalisation, préservation du patrimoine, attractivité et mobilités ». Sur ce dernier sujet, il a précisé que rien ne sera fait avant 2024 et des discussions avec la préfecture de police et le CCE, tout en dévoilant une piste (cyclable) : « En venant à Vélib', j’ai descendu les Champs et les pavés pour les vélos, ce n’est pas top niveau sécurité, il faudra peut-être revoir ça. »
Sourire aux lèvres, Marc-Antoine Jamet s’est réjoui de « l’efficacité » des travaux. « L’annonce a été faite il y a trois mois et ça commence déjà ! Dès 2023, nous aurons des effets concrets et réels. » Cette rénovation des trottoirs, mais aussi de la chaussée et des espaces verts, notamment en bas de l’avenue, les Champs-Elysées en avaient besoin, selon le président du CCE. Et qui dit remise à neuf, dit amélioration de l’attractivité commerciale, ce qui n’est pas pour déplaire à Marc-Antoine Jamet.
Ce dernier se félicite également de la livraison par bateau qui permet d’économiser les trajets de 15 camions depuis Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne) où était stocké le granit. « Cette sobriété écologique est une image que n’avaient pas les Champs-Elysées », commente-t-il. « C’est la première fois qu’un chantier d’une telle ampleur est livré par barges », assure Emmanuel Grégoire. Selon l’élu local, au total 14.000 m² de blocs de granit seront acheminés par voie fluviale, soit l’équivalent de 260 camions. Et surtout ce n’est pas beaucoup plus long, puisque de Bonneuil, « on met deux heures via la Marne et la Seine pour arriver au port des Champs-Elysées », explique Gilles Peyrot, de Sogestran Logistics, qui a supervisé la livraison. Avec la densité de la circulation dans l’agglomération parisienne, c’est même certainement plus rapide.