«Quand ça va pas, t’y vas ! Quand t’as des questions, t’y vas ! » Le slogan, qui s’adresse aux 12-19 ans, résume l’esprit de la Maison des adolescents de l’hôpital Cochin (14e). Inaugurée hier, cette structure ouvre le 6 décembre prochain. Elle est également baptisée « Maison de Solenn », en hommage à la fille de Patrick Poivre d’Arvor. En 1995, elle se jetait sous une rame de métro pour en finir avec sa lutte contre la boulimie et l’anorexie. Elle avait 19 ans. Cette Maison des adolescents a été financée dans sa quasi-totalité par l’opération Pièces jaunes. Près de 26 millions d’euros ont ainsi été apportés. Bernadette Chirac, qui préside la Fondation de Paris-Hôpitaux de France, était ainsi présente hier, pour une inauguration en grande pompe. Au final, le grand bâtiment de verre et de métal constitue une première en Europe. Il rassemble en un même lieu toutes les disciplines liées aux problèmes médicaux des adolescents. Lesquels sont pris en charge par les professionnels de la santé, mais y trouvent aussi un studio de radio, une salle de sport, de danse, de musique... Bref, ils y reçoivent les « soins culturels » essentiels à l’amélioration du moral. Pour des petits bobos, exprimer leur mal-être, se renseigner ou simplement se documenter. « Les ados ont ceci de particulier qu’ils ne peuvent pas être mêlés avec des enfants ou des adultes. Ils se sentent différents », note le pédopsychiatre Marcel Rufo, qui a quitté Marseille pour diriger la structure de l’hôpital Cochin. Celle-ci comprendra aussi une unité de recherche de l’Inserm, consacrée à la psychiatrie de l’adolescent, et vingt lits d’hospitalisation. A. G.