IMMIGRATIONLa Cimade a testé quarante-huit commissariats franciliens

La Cimade a testé quarante-huit commissariats franciliens

IMMIGRATIONL'enquête a été menée le 2 mars...
20 Minutes

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Dans un cas sur trois, les femmes étrangères victimes de violences qui vont porter plainte au commissariat risquent l'expulsion. C'est le résutat d'un testing organisé le 2 mars dernier, et dévoilé hier par la Cimade. L'organisme a demandé à 75 commissariats français, dont 18 à Paris et 30 en banlieue si une femme sans papiers battue par son conjoint pouvait venir déposer plainte. 38% d'entre eux ont indiqué qu'elle serait interpellées. 5% ont précisé qu'elle ne pourrait même pas porter plainte et 12% des commissariats interrogés n'ont pas pu donner de réponse.

Impunité

Une jurisprudence de la Commission nationale de déontologie de la sécurité avait déjà estimé en 2008 qu'«en faisant primer la situation irrégulière des personnes victimes de violences et dépourvues de titre de séjour, elles se voient interdire, de fait, de déposer plainte et de faire sanctionner les auteurs de ces violences, permettant ainsi leur impunité». La Cimade a appelé à former les forces de l'ordre aux procédures.