Aeschlimann veut garder la main
•Condamné, mais écolo. Manuel Aeschlimann, ancien maire (UMP) d'Asnières, condamné en mars à dix-huit mois de prison avec sursis et quatre ans d'inéligibilité pour favoritisme dans l'attribution d'un marché public, participe aujourd'hui à un « Grenell...Alexandre Sulzer
Condamné, mais écolo. Manuel Aeschlimann, ancien maire (UMP) d'Asnières, condamné en mars à dix-huit mois de prison avec sursis et quatre ans d'inéligibilité pour favoritisme dans l'attribution d'un marché public, participe aujourd'hui à un « Grenelle de l'environnement asniérois », lancé par son jeune poulain Nicolas Cellupica. Un come-back ? Pas vraiment, répond-on à la mairie, dirigée par Sébastien Pietrasanta (PS) : « Manuel Aeschlimann [qui a fait appel de sa condamnation] est toujours conseiller municipal, député et très présent dans les manifestations municipales. »
« Il a un fort besoin d'occuper le terrain alors qu'il connaît d'importantes contestations au sein de l'UMP locale », précise le maire. « Il ne se fait pas d'illusions pour la prochaine mandature, mais il souhaite pousser son pion Nicolas Cellupica pour continuer de tirer les ficelles, confirme Cyrille Déchenoix, ancien adjoint d'Aeschlimann. Il ne supporte pas de ne pas avoir la main sur tout. » Les investitures aux prochaines cantonales et législatives - certains chuchotent que Rama Yade serait intéressée par la circonscription - pourraient ainsi échapper à ses proches. « C'est ridicule, le Grenelle correspond simplement à nos envies », rétorque Nicolas Cellupica. Qui reconnaît que « la problématique environnementale a surgi lors des résultats des européennes ». « Son passé n'a pas démontré un grand intérêt pour l'écologie », raille Cyrille Déchenoix. D'ailleurs, selon différentes sources, Aeschlimann ne possède-t-il pas un 4 x 4 ? « Il se rend à l'Assemblée nationale avec la ligne 13 », élude, gêné, Nicolas Cellupica. W