SERVICE DE SANTÉMartin Hirsch claque la porte de l’AP-HP

Le patron de l’AP-HP Martin Hirsch quitte ses fonctions

SERVICE DE SANTÉMartin Hirsch, le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), a annoncé ce vendredi quitter ses fonctions sur fond de crise du système de santé
L.G. avec AFP

L.G. avec AFP

L'essentiel

  • A la tête de l’AP-HP depuis 2013, Martin Hirsch a annoncé ce vendredi quitter ses fonctions.
  • Le haut fonctionnaire a expliqué dans un courrier adressé au personnel regretter de ne pas avoir pu mettre en œuvre « un modèle hospitalier différent de ce qu’il a été avant, plus proche de nos attentes et de nos ambitions à tous ».

Martin Hirsch, le patron de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), a annoncé ce vendredi quitter ses fonctions, dans une lettre adressée aux personnels. Sur fond de crise sans précédent de l’hôpital public, le haut fonctionnaire, à la tête depuis 2013 de ce mastodonte du système de santé, qui emploie plus de 100.000 personnes et fait fonctionner 38 hôpitaux, quittera son poste de directeur général à la fin du mois.

Dans son courrier, Martin Hirsch salue le courage et l’abnégation des personnels de l’AP-HP face à la pandémie de Covid-19, mais il regrette de ne pas avoir pu mettre en œuvre « un modèle hospitalier différent de ce qu’il a été avant, plus proche de nos attentes et de nos ambitions à tous », un engagement qu’il avait tenu à l’aube de la pandémie.

Une décision prise il y a un mois

« C’est parce que j’ai pensé ne pas pouvoir réunir toutes les conditions pour que cet engagement soit respecté que j’ai décidé, il y a un mois, de remettre mon poste de directeur général de l’AP-HP à la disposition du gouvernement », a-t-il écrit.

« Je suis convaincu que beaucoup de maux dont nous souffrons appellent des changements de même ampleur que ceux qui avaient été réalisés en 1958, quand l’hôpital universitaire avait été repensé pour lui redonner force, noblesse et attractivité », a-t-il complété alors que le système de santé, et l’hôpital public en particulier, est l’un des deux grands chantiers du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron.

A l’origine du RSA

Âgé de 58 ans, le haut fonctionnaire est une personnalité atypique du monde des élites françaises, longtemps estampillé à gauche mais membre du gouvernement de Nicolas Sarkozy.

Normalien, énarque, titulaire d’un diplôme de neurobiologie, conseiller d’Etat, il a été président d’Emmaüs France (2002-2007) avant d’entrer au gouvernement de François Fillon comme haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté. Il est à l’origine du revenu de solidarité active (RSA), qui a succédé au revenu minimum d’insertion (RMI).

En 2010, il prend la tête de l’Agence du service civique, avant d’être nommé au début du quinquennat de François Hollande directeur général de l’AP-HP, aux commandes de laquelle il affrontera la vague de Covid-19 à partir du printemps 2020.