Argenteuil : Le procès des deux collégiens accusés d’avoir noyé Alisha débute ce lundi
HAINE•Deux collégiens sont jugés ce lundi pour la mort d’Alisha, noyée dans la Seine après avoir été violemment frappée20 Minutes avec AFP
Dans un lieu à l’écart des habitations d'Argenteuil (Val-d’Oise), une jeune fille avait été brutalement frappée puis jetée dans la Seine, encore consciente. C’est pour ces actes que sont jugés deux collégiens à partir de ce lundi au tribunal pour enfants de Pontoise.
Agés de 15 ans au moment des faits, le garçon et la fille mis en cause comparaîtront de lundi à jeudi à huis clos, a détaillé le parquet, confirmant une information du Figaro.
Pour ce fait divers qui a connu un retentissement national, ils encourent vingt ans de prison.
Harcèlement
Selon les éléments dévoilés après les faits à la presse par le procureur de Pontoise, Alisha Khalid, 14 ans, a succombé le 8 mars 2021 à un guet-apens tendu par ses deux camarades de classe au pied des piliers du viaduc de l’autoroute A15, qui enjambe la Seine. L’autopsie a conclu à une mort par noyade.
Les relations au sein du trio scolarisé en troisième dans le même établissement, « trois amis au début », s’étaient dégradées les semaines précédant le drame, entre amourettes et « futilités » adolescentes, avait alors relaté le procureur Eric Corbaux.
Les choses s’étaient envenimées au point que leur lycée professionnel avait temporairement exclu les deux mis en cause pour le harcèlement de la victime. Alisha avait vu son téléphone piraté et des photos d’elle en sous-vêtements diffusées sur Snapchat. Les mis en cause, T. et J., devaient passer en conseil de discipline le lendemain du traquenard qui a coûté la vie à l’adolescente.
Détention provisoire
Près d’une semaine après la mort d’Alisha, plus de 2.000 personnes lui avaient rendu hommage lors d’une marche blanche à Argenteuil, sous les slogans « Non au revenge porn », « stop au harcèlement » ou encore « justice pour Alisha ».
Les deux adolescents sont en détention provisoire depuis un an. Sollicités par l’AFP, leurs avocats n’ont pas souhaité s’exprimer ou n’ont pas donné suite dans l’immédiat.