TRANSPORTSTrafic presque normal pour la RATP vendredi, sauf pour les bus et tramways

Grève de la RATP : Trafic presque normal vendredi sauf pour les bus et tramways

TRANSPORTSLa grande grève de la RATP, annoncée depuis plusieurs semaines, devrait finalement être plus sobre que prévu
Romarik Le Dourneuf

R.L.D. avec AFP

L'essentiel

  • Le trafic sera presque normal pour les métros et RER ce vendredi. Néanmoins de légères perturbations sont à prévoir sur les lignes 2, 7, 8, 9 et 13.
  • Sur le réseau de bus, environ 30 % des lignes seront interrompues, tandis qu’un bus sur deux sera en service pour les lignes restantes.
  • Ce mouvement de grève portait initialement sur les salaires, mais des revendications contre l’adaptation à l’ouverture à la concurrence s’y sont greffées.

Bonne nouvelle pour les Franciliens. Le trafic RATP sera presque normal pour les métros et RER ce vendredi, mais avec de fortes perturbations sur les bus et tramways en raison d’un mouvement de grève pour les salaires et contre l’ouverture à la concurrence, a annoncé la régie de transport ce mercredi.

Les métros circuleront normalement sauf sur les lignes 2, 7, 8, 9 et 13 où de légères perturbations sont à prévoir. Les RER A et B rouleront eux aussi normalement.

Des perturbations moins importantes que le 18 février dernier

L’impact s’annonce en revanche beaucoup plus fort sur le réseau de bus où environ 30 % des lignes seront interrompues, tandis qu’un bus sur deux sera en service sur le reste du réseau. Côté tramway, le T8 sera fermé et un train sur deux ou trois circulera sur l’ensemble des autres lignes.

Les perturbations seront bien moins importantes que lors de la première journée de grève du 18 février, qui avait vu la quasi-totalité des lignes de métro fermer ou fonctionner seulement aux heures de pointe.

Des négociations toujours en cours

Le mouvement de grève, qui portait initialement sur les salaires, est venu se greffer à une autre journée de revendication contre l’adaptation à l’ouverture à la concurrence.

La direction négocie actuellement avec les syndicats un accord sur le temps de travail des 15.000 conducteurs de bus parisiens pour s’intégrer au « cadre social territorial » (CST) qui imposera les mêmes règles d’organisation et de temps de travail à toutes les entreprises à partir du 1er janvier 2025.

Rallonger le temps de travail, supprimer des jours de repos…

Ce nouvel accord doit entrer en vigueur le 1er juillet afin de permettre à la RATP d’être en ordre de marche pour remporter des appels d’offres via sa filiale CAP Ile-de-France sur les douze lots du marché de bus de Paris et de sa proche banlieue.

Pour l’instant, la direction propose de rallonger le temps de travail de 40 minutes par jour, la suppression de six jours de repos, le tout compensé par une hausse de salaire d’environ 70 euros par mois, selon les syndicats.

Les syndicats demandent le dégel de la valeur du point

« L’entreprise se moque un peu de nous », insiste Arole Lamasse, secrétaire général de l’Unsa-RATP pour qui « les conditions de travail des machinistes vont être bouleversées » et qui estime que les compensations ne suffisent pas. La CGT continue, elle, de demander la suspension du processus et le « maintien d’un monopole public ».

Les syndicats demandent également le dégel de la valeur du point (gelé depuis 2012) comme vont y avoir droit les fonctionnaires. Mais la PDG du groupe public, Catherine Guillouard, l’a rappelé début mars : « pour nous, les négociations sur les salaires sont terminées ». Une phrase qui annonce de nouvelles perturbations.