Île-de-France : Deux policiers en garde à vue dans une affaire de trafic de voitures volées
JUSTICE•Les deux policiers, en poste à Saint-Ouen (93) et Paris (75), se sont servis du fichier des véhicules volés pour proposer des voitures aux trafiquants20 Minutes avec AFP
Treize personnes, dont deux policiers, ont été placées en garde à vue mardi dans une vaste affaire de corruption et de trafic de voitures volées. L’annonce de ce vaste coup de filet a été faite par le parquet de Bobigny ce mercredi, information confirmée par une source policière.
Ces interpellations ont été menées par l’IGPN, la « police des polices », et l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO) sur commission rogatoire d’une juge d’instruction de Bobigny, a indiqué la source policière, confirmant une information du Parisien.
Des véhicules volés retrouvés, proposés aux trafiquants
L’un des policiers, affecté au commissariat de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), est soupçonné d’avoir supprimé du fichier des véhicules volés (Foves) des véhicules retrouvés, sans avertir les propriétaires, pour les proposer moyennant une commission à un réseau de trafiquants chargé de les maquiller et les revendre. Une soixantaine de véhicules sont concernés pour un préjudice avoisinant le million d’euros, a-t-on précisé de même source.
L’autre policier en poste à Paris et âgé de 37 ans, également interpellé en région parisienne, est soupçonné d’avoir consulté frauduleusement le Foves à la demande de son ancien collègue. « Mon client n’entretient aucun lien avec ce trafic de voitures », a réagi auprès de l’AFP son avocat, Antoine Ory.
Les policiers ont également mené une importante opération dans le réseau des trafiquants de voitures présumés, procédant à onze interpellations dans les agglomérations de Marseille, Orléans, Toulouse et Perpignan.