Saint-Ouen : Une Tony Parker Academy doit voir le jour d’ici 2024 pour une « démocratisation de l’excellence »
SPORT ETUDE•Le maire de Saint-Ouen et Tony Parker ont annoncé le lancement, lors d’une conférence de presse mardi soir, de la Tony Parker AcademyGuillaume Novello
L'essentiel
- Lors d’une conférence de presse mardi soir, Karim Bouamrane, le maire de Saint-Ouen, et Tony Parker ont annoncé la future implantation d’une Tony Parker Academy dans la ville de Seine-Saint-Denis.
- L’installation de cette académie se fait dans le cadre de la rénovation du complexe sportif de l’Ile-aux-Vannes, projet dans le cadre des JO 2024.
- Karim Bouamrane y voit l’occasion de concrétiser son concept de « démocratisation de l’excellence » tandis que Tony Parker souhaite « redonner aux nouvelles générations ».
Saint-Ouen veut prendre la balle des JO au bond. Et pour cela, le maire Karim Bouamrane a demandé l’aide d’un spécialiste, Tony Parker, quadruple champion NBA et ambassadeur de Paris 2024. Les deux hommes ont ainsi présenté mardi soir le projet de la Tony Parker Academy (TPA) qui devrait voir le jour à l’horizon 2024 et s’implanter sur l’Ile-des-Vannes, au nord de la commune. Car le complexe sportif vieillissant sera en effet rénové dans le cadre des JO 2024 par la Solideo, la Société de livraison des ouvrages olympiques, pour en faire un centre d’entraînement qui pourra ensuite accueillir ce fameux projet.
Mais pourquoi Saint-Ouen ? Karim Bouamrane parle d’un « coup de foudre amical » avec Tony Parker qu’il a rencontré peu après son élection, en juin 2020, « une vraie histoire d’hommes » pour l’ancien basketteur. « Nous avons une histoire commune forte avec des valeurs partagées comme le travail, l’humilité, la générosité, et nous voulions redonner à la République ce qu’elle nous a donné », développe le maire PS. Tony Parker confirme sa volonté de « redonner aux nouvelles générations ». « La transmission, c’est ce qui m’anime », précise-t-il. Et le choix de Saint-Ouen s’est opéré car, outre l’appui du maire, il a trouvé « le site extraordinaire avec la possibilité d’y faire quelque chose ». « Ce projet est la quintessence de l’idéal républicain, c’est un projet politique au sens noble du terme », s’emballe le maire de Saint-Ouen.
Un Red Star Basket ?
Avant toute chose, c’est surtout un projet pour former les futurs champions de la balle orange, mais sont aussi prévus des cursus pour le paddle-tennis et le hip-hop. « Le but est d’avoir une académie complémentaire avec celle de Lyon [ouverte en 2019], explique Tony Parker. Mais cette académie aura sa propre identité et nous allons travailler pour trouver des liens avec un club local, complémentaire de l’Asvel, et pourquoi pas le Red Star en basket. »
Ça c’est pour le sportif, mais à côté la TPA ambitionne d’accompagner ceux qui ne parviennent pas à devenir professionnels. « A l’Insep, au niveau éducation, on allait dans un petit lycée à côté, il n’y avait pas grand-chose et plus rien après 18 ans, se souvient Tony Parker. Avec la TPA, il y a un suivi avec possibilité de trouver un boulot ensuite. » Ainsi à Lyon, il s’est associé avec le groupe Adequat, spécialiste de l’insertion professionnelle, « pour exposer ces jeunes au monde de l’entreprise » et leur trouver un autre débouché que le sport. Une vision qui ne déplairait pas à Emmanuel Macron. Pour Karim Bouamrane, la TPA doit donner vie à son concept de « démocratisation de l’excellence » ainsi que « l’espoir aux nouvelles générations d’être architectes de leur propre vie ». « L’Académie sera accessible à toutes et tous, les seuls critères d’entrée seront la motivation et les compétences », promet-il, écartant une sélection par le chéquier.
Maintenant que le conseil municipal a avalisé, le 19 janvier, l’implantation de la TAP à Saint-Ouen, il reste encore beaucoup de boulot. « Nous devons encore travailler l’aspect technique, urbanistique et financier », énumère l’édile. Il faudra aussi inscrire la TPA dans le projet de rénovation et « susciter l’adhésion de toutes et tous ».