Coronavirus en Ile-de-France : Déprogrammation massive des soins
SANTE•L'agence régionale de santé demande aux établissements de santé de déprogrammer les soins non-urgents pour la semaine prochaineAFP
«Déprogrammez le maximum des activités chirurgicales et médicale qui peuvent l’être », a demandé l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France. A partir de lundi, les établissements de santé de la région ne s’occuperont plus que des soins urgents, en raison de l’afflux de malades du Covid.
Alerte vague-submersion en Ile-de-France : avec 4.044 patients Covid hospitalisés jeudi soir, dont 732 en soins critiques, « la situation est très inquiétante », souligne l’ARS dans un message envoyé à tous les hôpitaux et cliniques de la région, et dont l’AFP a obtenu copie.
Un pic prévu pour fin janvier/début février
Le « palier 2 », correspondant à « 50 % de lits de soins critiques occupés par des malades Covid », va être franchi « dans les prochains jours ». Les établissements subissent aussi « des tensions très fortes sur les ressources humaines », en particulier les infirmières, et le « pic épidémique sur la grippe ». L’ARS a donc demandé « de déprogrammer le maximum des activités chirurgicales et médicales programmées la semaine prochaine qui peuvent l’être ». Certaines spécialités comme la cancérologie, les greffes, la chirurgie cardiaque, la pédiatrie et la néphrologie sont « pour l’instant » préservées.
Des sacrifices « nécessaires » afin de « réaffecter des personnels et ouvrir de nouveaux lits pour accueillir de nouveaux patients Covid », sachant que « le pic de la vague arrivera fin janvier/début février » selon les prévisions de l’Institut Pasteur, « ce qui veut dire que les établissements doivent tenir encore plusieurs semaines ».
L’AP-HP fait face à « des tensions extrêmement fortes »
Les Hôpitaux de Paris (AP-HP) avaient déjà enjoint à leurs chefs de service mercredi de « limiter l’activité programmée de la semaine prochaine aux prises en charge pour lesquelles un pronostic vital est en jeu, avec le maintien dans la mesure du possible des activités de transplantation ».
Le plus grand groupe hospitalier français fait face à « des tensions extrêmement fortes », comme en attestent les « lits de soins critiques tous occupés », mais aussi le nombre d’appels au Samu « considérablement plus élevé que d’habitude » en fin d’année et « le nombre de lits brancards dans les services d’urgence régulièrement au-dessus de 100 le matin ».