SOLIDARITEA 19 ans, il tente de faire Paris-Marseille à vélo pour les Restos du cœur

A 19 ans, il tente de faire Paris-Marseille à vélo pour les Restos du cœur

SOLIDARITEMartin Peglion, jeune Parisien de 19 ans, s’est lancé le défi de faire Paris-Marseille à vélo, et en autonomie, pour récolter des dons pour les Restos du cœur
Propos recueillis par Mathilde Desgranges

Propos recueillis par Mathilde Desgranges

L'essentiel

  • Etudiant de 19 ans, Martin Peglion « n’aime pas spécialement le vélo ». Pourtant ce vendredi, il a pris la route sur un deux-roues pour parcourir les 800 km qui séparent Paris de Marseille.
  • A l’approche de l’hiver, il espère récolter des dons qui seront reversés au Restos du cœur pour permettre à des sans-abri de ne pas passer les fêtes de fin d’année dehors dans le froid.
  • Ce mardi, il est à proximité de Saint-Etienne et il est saisi par le froid.

Le froid lui brûle les doigts. Depuis cinq jours, Martin Peglion pédale en direction de Marseille malgré les températurs glaciales qui l'accompagnent. « Je continue pour aider ceux qui vivent dehors, dans un tel froid, tous les jours, explique le jeune Parisien. Je n’ai pas le droit de me plaindre. »

Martin a contacté les Resto du c?ur qui l'encouragent dans son aventure
Martin a contacté les Resto du c?ur qui l'encouragent dans son aventure  - © Martin Peglion

A l’approche de Noël, une fête qui évoque la famille, le partage, les repas conviviaux, Martin veut récolter de l’argent pour ceux qui n’ont rien de tout cela. Vendredi, après avoir diffusé un appel au don sur les réseaux sociaux, il est parti de Paris pour rejoindre Marseille, en autonomie, dans l’idée de parcourir 800 kilomètres en 8 jours. Ce mardi, il se trouve à proximité de Saint-Etienne.

« Noël, ce n’est pas par les cadeaux que ça doit passer, on leur donne trop d’importance », précise cet étudiant de l'université Paris-Est Créteil. Issu d’une famille modeste, Martin mesure « la chance qu’on a, sans s’en rendre compte » de pouvoir profiter d’un repas copieux en famille. Une chance dont il se sent presque coupable.

Une roue voilée et sans entraînement

« J’ai toujours voulu faire quelque chose de grand pour venir en aide aux sans-abri, sans avoir d’idée précise. » Il a commencé par faire des maraudes pendant le confinement, par aider comme il le pouvait avec ses modestes moyens. Et maintenant, il l’assure, il a trouvé « le défi de [sa] vie », mêlant son goût pour l’aventure et son désir d’aider.

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Parcourir 800 kilomètres en huit jours, un défi réservé aux initiés ? C’est bien le contraire de ce que Martin essaye de prouver. Le jeune homme n’est pas cycliste, « n’aime pas spécialement le vélo » et le voit simplement comme un moyen «d’être plus libre et d’aller plus loin gratuitement». En selle sur son vieux vélo, avec une roue voilée et un frein défaillant, il décide d’ignorer les « c’est impossible. » « Les cyclistes et les réparateurs que j’ai vus m’ont tous dit que c’était une grosse connerie de partir avec ce vélo. » Mais, pour lui, cela fait partie du challenge. Le jeune homme compte démontrer qu’avec « un vélo et du mental, tout le monde peut le faire ».

Engouement des réseaux sociaux

Quand l’aventure devient trop difficile, Martin enlève le mode avion de son téléphone et lit les nombreux messages d’encouragements qu'il reçoit. « Sans tous ces gens qui me soutiennent ça n’aurait du tout été pareil. Si j’arrive jusqu’à Marseille, je dirai qu’on l’a fait ensemble. »

La cagnotte de dons qu’il a ouverte avec les Restos du cœur dépasse désormais les 1.000 euros. Elle en comptait 500 avant même qu’il ne soit parti. Cet engouement le conforte dans son idée de faire de l’exploration son métier à l’avenir. Sa prochaine étape ? Les 8.000 kilomètres ! Peut-être Moscou, « mais ce n’est pas assez loin encore. Le rêve c’est Bangkok! »

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