La Seine Remise aux normes
La tâche s'annonce titanesque, mais « c'est possible, car c'est le Grenelle », assure-t-on dans l'entourage de la nouvelle secrétaire d'Etat à l'Ecologie. En déplacement en Seine-et-Marne, hier, Chantal Jouanno a dévoilé les grandes lignes d'un nouve...David Thomson
La tâche s'annonce titanesque, mais « c'est possible, car c'est le Grenelle », assure-t-on dans l'entourage de la nouvelle secrétaire d'Etat à l'Ecologie. En déplacement en Seine-et-Marne, hier, Chantal Jouanno a dévoilé les grandes lignes d'un nouveau plan d'aménagement de la Seine. Dans le cadre du Grenelle de l'environnement, un comité de pilotage baptisé « aménagement de la Seine » aura la mission, avant 2011, de réfléchir au développement du transport fluvial et à une meilleure prévention des inondations.
Pour éviter tout scénario catastrophe tel qu'une crue du siècle à Paris, Chantal Jouanno envisage d'augmenter les capacités de rétention des grands lacs de Seine-et-Marne, en amont. La réserve naturelle de la Bassée, la plus grande plaine inondable de la région, serait sur-inondée pour protéger la capitale.
Concernant l'aménagement de la Seine pour un transport fluvial de grand gabarit, le but est de réduire le fret routier en doublant le transport industriel et agricole sur le fleuve. Certaines bandes, le long de la voie d'eau, étant trop exiguës pour accueillir une telle augmentation du trafic, la secrétaire d'Etat souhaite élargir les berges, approfondir le fleuve, et même créer de nouveaux bras pour que les péniches à fort tonnage puissent manoeuvrer. Un canal artificiel devrait être creusé entre Bray-en-Seine et Nogent-sur-Seine, et trois autres tracés restent encore à définir.
Ces travaux devront se faire en maintenant la biodiversité. La zone concernée abrite notamment la nappe de Champigny, principale source d'alimentation en eau potable de la capitale. Le coût total de l'opération avoisinerait les 500 millions d'euros. Le début des travaux n'est pas prévu avant 2012, voire 2014. ■