Transport en Île-de-France : Grève des agents commerciaux en gare de Transilien ce mercredi
TRANSPORT•Les syndicats dénoncent des suppressions de postes, des fermetures de lignes et de gares20 Minutes avec AFP
Les agents commerciaux en gare de Transilien, le réseau régional de la SNCF en Île-de-France, sont appelés par plusieurs syndicats à faire grève ce mercredi pour dénoncer notamment des réorganisations et leurs conditions de travail.
Protestant contre la « déshumanisation » des gares et « l’ultrapolyvalence » demandée à ces salariés chargés de la vente de billets ou de l’information des voyageurs en gare, les syndicats réclament de «meilleures rémunérations », des embauches et « la présence de cheminots du premier au dernier train en gare », avec des « guichets ouverts ».
Des suppressions de postes prévues
Ce sont les syndicats CGT-Cheminots, SUD-Rail et FO-Cheminots qui appellent à la grève, alors que l’Unsa ferroviaire et la CFDT-Cheminots se joignent au mouvement sur le seul secteur de Paris-Nord (trains de banlieue au départ de la gare du Nord, à Paris), a précisé Emmanuelle Bigot, de SUD-Rail.
En Île-de-France, les agents commerciaux en gare sont « tous attaqués », accusent SUD-Rail, l’Unsa et la CFDT dans un tract commun, où ces syndicats s’insurgent contre la suppression prévue d'« une quarantaine » de postes sur la ligne H et d'« une vingtaine » sur le RER B. Un « sous-effectif » qui fera travailler les agents « sur des secteurs plus étendus », avec « plus de boulot » et « plus de flexibilité », tandis que l’arrêt des ouvertures des guichets en « extrême soirée » et le dimanche diminuera les « EVS » (éléments variables de solde) et donc les rémunérations, critiquent-ils. La baisse « peut être de 100 à 300 euros sur des salaires de 1.600-1.700 euros net », a détaillé Emmanuelle Bigot.
Réduction de trains et fermetures de gares
Dans une pétition, la CGT-Cheminots de Paris-Nord dénonce le projet « Trajectoires gares » de la direction et ses « 19 % de trains en moins » sur la ligne H, avec «des fermetures de gares » et « des réductions drastiques de présence humaine au sein des quelques gares restantes ». « À court terme », le syndicat craint un « plan social chez les cheminots, en commençant par ceux du commercial ». Et « la déshumanisation des gares engendre souvent une insécurité grandissante », s’inquiète-t-il.
Dans son préavis de grève, SUD-Rail regrette que « la SNCF désorganise depuis des années les gares » et énumère les réorganisations actuelles de Transilien : l’une réalisée en juin sur la zone de Paris-Est, où « la direction ne respecte pas les engagements d’indemnisation » ; celles « en cours de présentation » pour Paris-Nord, Paris-Saint-Lazare et Paris-Rive gauche, puis celle « annoncée » pour Paris-Sud-Est.