IMMOBILIER35 % des annonces de location dépassent l’encadrement des loyers à Paris

Immobilier à Paris : 35 % des annonces de location dépassent le plafond légal de l’encadrement des loyers

IMMOBILIERLe dépassement de l’encadrement des loyers ne signifie pas toujours que l’annonce est illégale
L'encadrement des loyers interdits les montants supérieurs à une somme donnée pour les loyers. (Illustration)
L'encadrement des loyers interdits les montants supérieurs à une somme donnée pour les loyers. (Illustration) - FRED DUFOUR AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les locataires parisiens ne seront pas surpris. Selon une étude de la ville de Paris et de la fondation Abbé Pierre rendue publique ce lundi, quelque 35 % des annonces locatives dans la capitale dépassent le plafond légal. Ce « premier baromètre sur l’application de l’encadrement des loyers » s’appuie sur l’analyse de 15.000 annonces, recensées entre août 2020 et août 2021.

Il apparaît qu’entre ces deux dates « 35 % des logements dépassaient les plafonds de loyer légalement fixés ». Ce taux est « stable au cours de la période étudiée » et correspondant à d’autres estimations de professionnels du secteur. L’étude précise qu’une annonce qui dépasse les plafonds autorisés « n’est pas forcément dans l’illégalité », du fait d’une possible différence avec le bail effectivement signé, ou des caractéristiques particulières du logement.

196 euros mensuels en moyenne

Les annonces au-dessus des plafonds « proposent un loyer moyen hors charges de 1.229 euros par mois, qui inclut un dépassement moyen des plafonds de loyer de 196 euros par mois », soit une « ponction annuelle de près de 2.400 euros par an pour les locataires qui les subissent ».

« Les dépassements les plus importants sont constatés dans les arrondissements les plus riches (1er, 7e, 9e, 16e), alors que les dépassements moins élevés sont le fait des 14e, 19e et 20e arrondissements », ajoute le document.

Un dispositif qui s’étend

L’encadrement des loyers interdit aux propriétaires de demander aux locataires un montant supérieur à une somme donnée, celle-ci variant selon les quartiers en fonction de l’état du marché. Il s’applique dans des zones de plus de 50.000 habitants « où il existe un déséquilibre marqué entre l’offre et la demande de logements ».

Prévu par la loi Elan de 2018, le plafonnement des loyers ne concernait jusqu’au 1er juin que Paris et Lille. Il a été étendu à cette date à neuf villes de Seine-Saint-Denis en banlieue parisienne, et début septembre aux métropoles de Bordeaux, Montpellier et Lyon.