Un aspirateur géant détrône les poubelles

Un aspirateur géant détrône les poubelles

Bennes et bacs au rebut. Plusieurs communes franciliennes envisagent d'emboîter le pas à Barcelone et à Stockholm en s'équipant d'un système de collecte pneumatique des déchets, enterré sous les trottoirs. Le projet du futur quartier Clichy-Batignoll...
Lise Martin

Lise Martin

Bennes et bacs au rebut. Plusieurs communes franciliennes envisagent d'emboîter le pas à Barcelone et à Stockholm en s'équipant d'un système de collecte pneumatique des déchets, enterré sous les trottoirs. Le projet du futur quartier Clichy-Batignolles (17e) est soumis au vote du Conseil de Paris, aujourd'hui, avec choix de bureau d'études et rédaction du cahier des charges dans la foulée, pour une mise en service dès 2013.

« L'idée avait été actée dès le projet des JO 2012, dans lequel ce quartier devait devenir le village olympique. Nous n'avons au moins pas tout perdu ! », s'amuse François Dagnaud. L'adjoint (PRG) chargé de la Propreté est intarissable sur les avantages : finies la manipulation des bacs, les nuisances sonores et la pollution liée à la circulation des camions. La consommation d'énergie du système, qui fonctionne à l'électricité, est pourtant pointée du doigt. Mais selon l'élu, « le bilan écologique reste très favorable ». Alors qu'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) réfléchit également à équiper le futur quartier du Fort numérique, certaines villes veulent aménager des zones déjà habitées. C'est le cas de Romainville et des Lilas (Seine-Saint-Denis), qui souhaitent couvrir 4 500 logements, et se sont associées pour lancer un appel d'offres. « Un groupement de sociétés y a répondu, mais pour l'instant, leur proposition est trop élevée [18 millions d'euros] », commente Christophe Paquis, l'adjoint à l'Environnement des Lilas.

Pour le raccordement de 8 000 personnes aux Batignolles, la facture s'élève à 12 millions. Cet investissement s'amortirait sur trente ans, selon Envac et Sita, les deux sociétés qui se partagent le marché. Rosny, Saint-Ouen et Vitry seraient aussi prêtes à relever le pari. « Dès que deux ou trois sites seront opérationnels en Ile-de-France, les aménageurs penseront systématiquement à la collecte pneumatique », s'enflamme Patrice Cosson, directeur du développement chez Sita. ■