ENQUETEUne enquête ouverte suite aux tirs de policiers à Stains

Seine-Saint-Denis : Une information judiciaire ouverte suite aux tirs de policiers à Stains

ENQUETEDeux policiers avaient tiré sur un véhicule dans la nuit du 15 au 16 août, blessant grièvement deux personnes
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La justice va tenter de mettre la lumière sur les événements. Deux policiers membres de la brigade anticriminalité (BAC) de Stains (Seine-Saint-Denis) avaient ouvert le feu sur un véhicule, laissant deux blessés graves, dans la nuit de 15 au 16 août. Mardi, le parquet de Bobigny a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour « violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ».

Des auditions et expertises vont être diligentées par un juge d’instruction pour déterminer les circonstances des actes des deux policiers visés, âgés de 27 et 30 ans. Un temps placés en garde à vue pour « tentative d’homicide volontaire » et entendus par l’IGPN (Inspection générale de la police nationale) la semaine dernière, ils étaient ressortis libres. La nuit où les coups de feu ont été tirés, vers 1h30, ils visaient un véhicule pour tenter de le stopper, après un refus d’obtempérer, selon une source proche de l’enquête interrogée par l’AFP.

Le conducteur a reçu plusieurs balles et sa passagère a été blessée au dos

Une vidéo du média « L’écho des banlieues », très partagée sur les réseaux sociaux, les montre en train de tirer à huit reprises en direction de la voiture. Le conducteur, 37 ans, a reçu plusieurs balles au thorax, au bras et au pubis, tandis que sa compagne et passagère, âgée de 39 ans, a été blessée au dos, selon le parquet. Les policiers ont été également blessés, plus légèrement. Samedi, un rassemblement a réuni environ 150 personnes à Stains, essentiellement des proches du conducteur, convaincus que celui-ci a été victime d’une « tentative de meurtre » par la BAC.

L’avocat de la famille, Me Yassine Bouzrou, a indiqué avoir déposé plainte pour « tentative d’homicide volontaire » et « faux en écriture publique », ainsi qu’une demande de dépaysement. Le conducteur et sa passagère, domiciliés dans le département voisin du Val-d'Oise, sont par ailleurs visés par une enquête pour « refus d’obtempérer » et « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique », menée par la police judiciaire de la Seine-Saint-Denis.