TRANSPORTSLa ligne 14 étendue ce lundi à Saint-Ouen accueillie en grande pompe

Ile-de-France : « Extrêmement pratique »... L'extension de la ligne 14 accueillie en grande pompe

TRANSPORTSAdieu le terminus Saint-Lazare, la ligne 14 poursuivera désormais sa route jusqu'à la mairie de Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis, à partir de ce lundi
Romain Lescurieux

R.L.

L'essentiel

  • Le prolongement à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) de la ligne 14 du métro parisien est en service ce lundi.
  • La ligne 14 fera désormais 27 kilomètres de long. Et sa fréquentation devrait passer de 550.000 voyageurs par jour (avant la pandémie de coronavirus) à un million.
  • Pour de nombreux futurs usagers, interrogés par « 20 Minutes », cette extension va changer le quotidien.

Le tant attendu prolongement de la ligne 14 du métro parisien voit enfin le jour. Ce lundi, l’extension jusqu’à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) de la ligne s’ouvre au public. Adieu le terminus Saint-Lazare, la 14 poursuivra désormais sa route à Pont Cardinet (17e arrondissement), Porte de Clichy « Tribunal de Paris » – qui ouvrira en janvier-, Saint-Ouen et Mairie de Saint-Ouen. Cette extension un objectif majeur : « Désaturer la ligne 13 d’environ 25 % de son trafic », annonce la RATP. Elle doit également mieux desservir des secteurs en plein développement avec le nouveau quartier des Batignolles, le Tribunal de Paris ou encore les nombreux bureaux qui sortent de terre à Saint-Ouen où le conseil régional d’Ile-de-France s’est installé en 2018.

Après des retards de travaux, l’arrivée de la ligne 14 à Saint-Ouen est inaugurée ce lundi en grande pompe, en présence notamment du Premier ministre, Jean Castex, de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, de la maire de Paris, Anne Hidalgo et de Valérie Pécresse, la présidente de la région et d’Ile-de-France Mobilités. Pour cette dernière, la perspective d’inaugurer ce tronçon de 5,8 kilomètres entre Gare Saint-Lazare et Mairie de Saint-Ouen est « un moment de pur bonheur ». « L’enfer de la ligne 13, c’est terminé », a-t-elle également indiqué sur BFM TV. Qu’en disent les principaux intéressés ?

« Extrêmement pratique »

A l'occasion d'un appel à participatif lancé par 20 Minutes, de nombreux usagers ont fait part de leur sentiment. « Nous habitons rue Rostropovitch (17e arrondissement) depuis maintenant deux ans. Nous avons vu sortir de terre le quartier et les immeubles être habités petit à petit. L’arrivée de la ligne va être extrêmement pratique, mes parents vivent de l’autre côté de la 14, nous gagnerons facilement 15 minutes de trajet pour tous déplacements. J’espère que les Batignolles garderont cependant cette ambiance de petit village », explique Johan.

Pour les habitants de Saint-Ouen, c’est également une ligne qui porte des espoirs. « J’habite en plein centre de Saint-Ouen. Clairement, nous avons emménagé à cet endroit car la 14 n’allait pas tarder à arriver. Depuis, nous patientons et toutes les solutions sont bonnes pour parvenir à contourner la ligne 13, cette ligne anxiogène, particulièrement depuis le Covid », note de son côté, Camille. Et de préciser : « Je travaille à Roissy et la 14 va apaiser et fluidifier mes trajets… En quelques minutes aller de la proche banlieue à Châtelet, c’est tout simplement génial et j’espère ne pas être déçue ! ». La ligne 14 qui fera alors 27 kilomètres de long devrait voir sa fréquentation passer de 550.000 voyageurs par jour (avant la pandémie de coronavirus) à un million. Avec en ligne de mire les Jeux olympiques 2024.

« Elle sera la ligne des JO et du quotidien »,

La ligne de 14 ne va en effet pas s’arrêter ici. Les travaux continuent pour de nouveaux prolongements. Au nord, jusqu’à Saint-Denis Pleyel (Seine-Saint-Denis) en 2023. Pleyel accueillera le village olympique pour les Jeux de 2024. Et au sud, jusqu’à l’aéroport d’Orly (Essonne), jugé stratégique, en 2024. « On sera au rendez-vous des JO des deux côtés », assure Louis Villié, le directeur de la ligne à la RATP.

« Elle sera bien sûr la ligne des JO, mais pas seulement : elle sera la ligne du quotidien », souligne Valérie Pécresse, qui parle d'« une nouvelle épine dorsale de l’Ile-de-France » profitant au Val-de-Marne et à la Seine-Saint-Denis.