Des féministes apparaissent sur les plaques de la ville de Montreuil

A Montreuil, trois figures du féminisme donnent (enfin) leur nom à des lieux publics

SEINE-SAINT-DENISLa ville de Montreuil contribue à réparer l’invisibilisation des femmes dans l’espace public en choisissant trois noms de militantes pour un square, une place et un mail
Floréal Hernandez

F.H.

Des féministes investissent les lieux publics à Montreuil. Le conseil municipal de la commune de Seine-Saint-Denis a décidé d’attribuer à un square, une place et un mail les noms de Simone Veil, Gisèle Halimi et Thérèse Clerc « trois militantes des droits humains, toutes trois figures du féminisme engagé et de la lutte contre les discriminations », indique la ville dans un communiqué.

Donner le nom de femmes à des lieux publics est une manière pour Montreuil de « réparer l’injustice faite aux femmes dont les odonymes [nom propre désignant une voie de communication] n’étaient pas aussi nombreux que ceux des hommes célèbres » mais « aussi de contribuer à la transmission de la mémoire des combats menés par ces femmes ».

Le square situé le long de l’école Stéphane-Hessel et de l’avenue de la Résistance et le mail dit Chauzy qui longe le collège Solveig-Anspach dans le parc départemental des Guilands n’avaient pas de nom et prennent donc respectivement ceux de Simone-Veil et Thérèse-Clerc, créatrice de la Maison des femmes notamment. La place Gisèle-Halimi est à la rencontre des rues du Bel-Air, Lenain-de-Tillemont et Anatole-France et n’avait jusque-là pas de « dénomination officielle ».