MOBILITE ELECTRIQUETotal sélectionné pour reprendre les bornes Autolib' à Paris

Paris : Total sélectionné pour reprendre les bornes Autolib'

MOBILITE ELECTRIQUETotal prévoit 1.830 bornes en surface pour de la recharge lente de véhicules, 70 bornes doubles pour les deux roues moteurs, et 80 bornes de recharge rapide en parc de stationnement souterrain. Une offre « déployée en 13 mois »
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le courant repasse bien entre la mairie de Paris et Total. La ville a choisi le groupe pétrolier pour reprendre les bornes électriques Autolib', un an et demi après que l’entreprise a vu la possibilité de sponsoriser les Jeux olympiques de Paris 2024 lui échapper.

Le groupe Total prévoit « 1.830 bornes de 7 kW [en surface pour de la recharge lente de véhicules], 70 bornes doubles de 3 kW pour les deux roues moteurs, et 80 bornes de recharge rapide [50 kW] en parc de stationnement souterrain », détaille-t-on à la mairie de Paris, confirmant une information du journal Les Echos.

« Une mise en service des stations entre mai et décembre 2021 »

Le pétrolier s’engage à déployer « la totalité de la nouvelle offre en 13 mois [chantiers courts et un maximum de récupération d’éléments existants] » et à « garantir une continuité de service pour les clients actuels lors de la phase de transition », ajoute-t-on de même source. Ainsi, « la mise en service des stations aura lieu entre mai et décembre 2021 et celles de recharge rapide entre novembre 2021 et septembre 2024 ».

La décision, qui doit encore être votée en Conseil de Paris lors de la prochaine session, qui se tiendra de mardi à jeudi, survient plus d’un an après le renoncement du groupe à être sponsor des JO de Paris-2024. En mars 2019, la maire de Paris, Anne Hidalgo, avait écrit au patron du Cojo (Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris), Tony Estanguet, pour réclamer des Jeux exemplaires sur le plan environnemental et n’ayant en particulier pas recours à des sponsors actifs dans les énergies fossiles. Sans le nommer, le courrier visait clairement Total.

L’adjoint communiste, Ian Brossat, estimait à l’époque qu’avoir Total, « une des boîtes les plus polluantes du monde », comme sponsor de JO se voulant écologiques, « c’est comme si on organisait une fête de la gastronomie et on la faisait sponsoriser par MacDo ».

Une redevance minimum de 2,9 millions d’euros versée par Total

Un an et demi plus tard, l'adjoint (EELV) aux Transports, David Belliard, a expliqué à l’AFP que l’offre de Total était « la mieux-disante mais surtout, il n’y a pas d’acteurs 100 % énergie renouvelable en capacité de répondre à ce type de marché ».

En outre, alors que le déficit de la ville va se creuser d’un milliard d’euros dans le sillage de la crise sanitaire due au Covid-19 (à près de 7 milliards d’euros), la mairie de Paris relève que l’offre de Total prévoit « une redevance minimum garantie pour la Ville de l’ordre de 2,9 millions d’euros en année pleine ».