Val-d'Oise : Un suspect mis en examen pour « tentative de meurtre » après l’agression de deux policiers
JUSTICE•Deux policiers, qui effectuaient une mission de surveillance en civil, ont été grièvement blessés par trois hommes mercredi dernier20 Minutes avec AFP
L’un des trois suspects de l’attaque contre deux policiers le 7 octobre à Herblay (Val-d’Oise), a été mis en examen ce mardi pour « tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique », a indiqué à l’AFP son avocat Me Joseph Cohen-Sabban. Il avait été déféré dans la journée devant un juge d’instruction.
A l’issue d’une garde à vue de 96 heures, cet homme de 28 ans a également été mis en examen pour « détention d’arme en réunion », a ajouté son avocat, précisant que son client devait encore être présenté à un juge des libertés et de la détention pour statuer sur la demande de placement en détention provisoire requise par le parquet. Les deux enquêteurs de la police judiciaire sont toujours hospitalisés. L’état de santé du brigadier, le plus grièvement blessé, restait stable mardi. Les deux autres suspects sont toujours recherchés.
Il n’a pas tiré sur les policiers
Le suspect s’était rendu vendredi à la police à Versailles. Il affirme avoir été sur les lieux de l’agression avec deux autres hommes très alcoolisés qui se seraient déchaînés sur les deux fonctionnaires. Selon Me Cohen-Sabban, « il est maintenant acquis qu’il n’a pas tiré sur les policiers » et « les policiers savent lequel des trois a tiré ».
Membres de la police judiciaire de Cergy-Pontoise, les deux victimes, âgées de 30 et 45 ans, ont été attaquées alors qu’elles se trouvaient dans une voiture banalisée en surveillance dans une zone industrielle d’Herblay, le 7 octobre autour de 22h30. Ils ont tous deux été roués de coups au sol, notamment au visage et à la tête.
Cette attaque a suscité l’indignation du Premier ministre Jean Castex, qui a condamné un acte d’une « grande sauvagerie » ayant « pris pour cible la République ». Ces policiers ont été « massacrés » avec, « selon toute vraisemblance, la claire intention de tuer », a dénoncé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.