Coronavirus : Les VTC manifestent devant Bercy pour avoir des aides
COLERE•L’Intersyndicale nationale VTC demande notamment une « prime Covid-19 à hauteur de 4.000 euros cumulable avec les autres aides existantes ou à venir »20 Minutes avec AFP
La colère monte chez les VTC. Plusieurs dizaines de chauffeurs ont bloqué une portion des voies de circulation près du ministère de l’Économie, lundi à Paris. Ils réclament des aides pour faire face à la crise due au Covid-19, qui affecte leur activité.
« Des miettes, on en a ras le bol. On ne veut pas être reçu [par Bercy] pour être reçu, on veut des annonces, un retour concret sur nos revendications », a déclaré Brahim Ben Ali, secrétaire général de l’Intersyndicale nationale VTC (INV), qui revendique près de 1.400 adhérents. « On a des mesurettes. On doit se contenter de 1.500 euros (par mois) et il faut justifier de son chiffre d’affaires de l’année dernière », a-t-il protesté, en dénonçant la « précarité sociale » de la profession. « Il y a une détresse tout simplement », a ajouté le syndicaliste, avant que les chauffeurs ne lancent un concert de coups de klaxons et de pétards.
Les VTC jugent insuffisantes les mesures actuelles
Jugeant « insuffisant » le fonds de solidarité mis en place par le gouvernement pour aider les entreprises particulièrement touchées par la crise, l’INV estime que ce fonds ne réussira pas à « sauver les très petites entreprises ». L’intersyndicale réclame notamment le « gel des cotisations sociales » et de « tous les prélèvements » comme les crédits bancaires ou les assurances. Elle demande aussi une « prime Covid-19 à hauteur de 4.000 euros cumulable avec les autres aides existantes ou à venir » ou encore « l’intégration des VTC dans la liste S1 » des secteurs les plus durablement touchés par la crise sanitaire, avec effet « rétroactif ».
Avant un rendez-vous prévu mercredi avec la directrice de cabinet du ministre délégué aux PME Alain Griset, Brahim Ben Ali a été reçu lundi soir à Bercy par « le conseiller professions libérales et rebond des entreprises ». Lors de cet entretien, « on a appris que des améliorations techniques nous seraient annoncées mercredi » concernant le fonds de solidarité, a déclaré le syndicaliste. « On a décidé une trêve de 24 heures », a-t-il ajouté, alors que son organisation avait envisagé de « bloquer des grands axes » de circulation ce mardi à Paris. Mais « on va préparer une forte mobilisation pour mercredi, à partir de 10h00. On veut mettre la pression » avant le rendez-vous fixé en début d’après-midi, a-t-il prévenu.