DROGUESortir la place Stalingrad du trafic de crack, « priorité absolue » à Paris

Paris : Sortir la place Stalingrad du trafic de crack, une « priorité absolue » des autorités

DROGUELes autorités entendent notamment agir sur les consommateurs
S.P.

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Reprendre la place Stalingrad,à la lisière du 10e et du 19e arrondissement de Paris, aux dealers de crack. C’est, selon Le Parisien, une « priorité absolue » de Rémy Heitz, procureur de la République de Paris et de Valérie Martineau, directrice de la direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne.

Pour ce faire, les autorités entendent notamment agir sur les consommateurs de cette drogue bon marché et particulièrement addictive. Désormais, ces derniers sont systématiquement déférés au tribunal avec une injonction thérapeutique et une interdiction de paraître de six mois dans le quartier. Selon le parquet, ces mesures ont été appliquées à 13 reprises en trois jours.

En parallèle, le procureur a donné des consignes pour favoriser le travail de la police judiciaire dans le démantèlement des enquêtes. Des informations judiciaires sont régulièrement ouvertes afin d’identifier d’éventuelles complicités. Et ce malgré les spécificités de ce trafic. « Contrairement à l’héroïne, la cocaïne ou le cannabis, il n’existe aucun trafic de crack à l’échelle internationale ou même nationale. Il n’y a pas d’importation de crack en France, le produit se fabrique facilement avec une petite quantité de cocaïne et du bicarbonate », expliquait en septembre à 20 Minutes, Emmanuelle Oster, la commissaire centrale du 18e arrondissement où se situait notamment la «colline du crack».