Valérie Pécresse veut « accélérer la mise en concurrence » de la RATP et de la SNCF en Ile-de-France
TRANSPORTS•La présidente d’Ile-de-France Mobilités souhaite une ouverture à la concurrence en 2024 pour les bus RATP, en 2030 pour les métros et les RER20 Minutes avec AFP
Une annonce choc. La présidente de la région Ile de France Valérie Pécresse a estimé qu’il fallait « accélérer la mise en concurrence des transports sur toute l’Ile-de-France », dans une interview au Parisien de mercredi. « Pour 2023, on peut lancer l’ouverture à la concurrence des premières lignes de Transilien », a affirmé la présidente d’Ile-de-France Mobilités, en évoquant « les lignes R et J, où on a besoin d’améliorations de services ».
« Pour les autres, je souhaite qu’on accélère. La loi LOM a repoussé à 2039 l’ouverture à la concurrence des lignes de la RATP et à 2033 les lignes de RER. C’est trop tardif », selon elle. Ainsi « je lance l’ouverture à la concurrence des bus RATP pour être prête fin 2024 » et « pour les métros et RER, je souhaite avancer le processus de dix ans », a-t-elle précisé, affirmant que « l’objectif, c’est que tout le réseau puisse être ouvert à la concurrence à l’horizon 2030 ».
« L’ouverture à la concurrence n’est pas la privatisation »
Dans ce schéma Ile-de-France Mobilités, l’autorité publique organisatrice des transports, « deviendrait le coordinateur des transports dans la région ». « L’ouverture à la concurrence n’est pas la privatisation. Les lignes pourraient toujours être exploitées par la SNCF ou la RATP, mais elles seraient forcées d’améliorer leur offre pour être compétitives face à d’autres opérateurs, publics ou privés », a assuré Valérie Pécresse.
Mercredi lors du conseil d’Ile-de-France Mobilités « nous mettrons à l’étude l’ouverture à la concurrence des lignes de train SNCF, pour voir lesquelles pourront être ouvertes à la concurrence le plus vite possible », a-t-elle assuré.