EDUCATIONLe service d'accueil minimum «n'est pas applicable» à Paris

Le service d'accueil minimum «n'est pas applicable» à Paris

EDUCATIONC'est l'avis de la mairie après la grève de ce jeudi...
L'agression vendredi d'une enseignante de l'école Jean-Jaurès de Persan (Val-d'Oise) frappée plusieurs fois par un élève de dix ans, un fait rarissime en primaire, a suscité l'émotion des enseignants, des syndicats et du ministre de l'Education qui a exprimé sa "solidarité".
L'agression vendredi d'une enseignante de l'école Jean-Jaurès de Persan (Val-d'Oise) frappée plusieurs fois par un élève de dix ans, un fait rarissime en primaire, a suscité l'émotion des enseignants, des syndicats et du ministre de l'Education qui a exprimé sa "solidarité". - Mychele Daniau AFP/Archives
Avec agence

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La grève dans les écoles maternelles et primaires parisiennes a été bien suivie, ce jeudi. A tel point que la mairie de Paris, qui a eu du mal à assurer le service minimum d'accueil, juge que la mesure «n'est pas applicable» en cas de grève importante.


Le rectorat tablait sur un chiffre bien inférieur aux 40% de grévistes annoncés, il avait tort, puisque le mouvement a mobilisé 34,36% des maîtres. Sur les 346 écoles qui prévoyaient plus d'un quart de grévistes, «310 écoles ont été ouvertes, seules trois n'ont pas pu l'être», annonce Pascal Cherki, adjoint au maire de Paris chargé de la vie scolaire et de la réussite éducative.


Manque de temps et de personnel


Au total, 13.000 enfants sans enseignant ont été accueillis. Pascal Cherki note cependant que «pour des raisons de sécurité, on a dû renvoyer 2 à 3.000 enfants chez eux».


En cause: le manque de moyen d'encadrement, et le délai de 48h, trop court pour organiser l'accueil. Pascal Cherki explique que 1.230 personnes ont été mobilisées, sur les 2.000 nécessaires.


«On a appelé des gens à 1H00 du matin, du personnel administratif de la direction des affaires scolaires a même été mis à contribution. Le ministère ne se rend pas compte quelle pagaille cela met», a-t-il regretté.

A l'origine de la grève, le refus de l'inspecteur de l'académie de Paris d'accepter une réunion syndicale d'information sur le temps de classe des enseignants, contrairement à l'usage en vigueur depuis deux décennies.
Une large intersyndicale lui reproche son «autoritarisme» dans la mise en place des «réformes Darcos».
Elle proteste également contre les suppressions de postes des maîtres spécialisés contre l'échec scolaire (Rased)