POLITIQUEBenjamin Griveaux présente ses «ambassadeurs de la classe moyenne»

Municipales 2020 à Paris: « Des ambassadeurs de la classe moyenne »... Benjamin Griveaux présente les premiers candidats de ses listes

POLITIQUELa République en marche a présenté ce jeudi les 53 premiers candidats de ses listes parisiennes. A terme, 527 personnes figureront sur les listes du parti pour les élections municipales de 2020 dans la capitale
Romain Lescurieux

Romain Lescurieux

L'essentiel

  • La République en marche a présenté ce jeudi dans son QG (2e arrondissement) les 53 premiers candidats de ses listes parisiennes.
  • «Ils sont les ambassadeurs de la classe moyenne», note le co-président de la Commission parisienne d'investiture (CPI), Patrick Levy-Waitz.
  • La «classe moyenne». Vraiment?

Des avocats, des cadres, des consultants, une directrice d’ONG, une gérante de brasserie… La République en marche a présenté ce jeudi dans son QG (2e arrondissement) les 53 premiers candidats de ses listes parisiennes. Choisis par la commission départementale d’investiture, ces premiers « ambassadeurs » qui « représenteront le projet », précise Pacôme Rupin, directeur de campagne de Benjamin Griveaux, figureront sur les listes LREM dans chaque arrondissement.

Résultat : « Pas de stars médiatiques », mais « des ambassadeurs de la classe moyenne » rassemblés pour « mettre fin à la politique conduite par Anne Hidalgo et son équipe », lance Benjamin Griveaux à la tribune. Alors que « Paris en commun », plateforme citoyenne proche de la maire sortante a récemment présenté ses 13 premières têtes de liste pour les municipales de mars 2020, quelle est la stratégie En Marche ?

« Des ambassadeurs de la classe moyenne » (vraiment ?)

« De la restauratrice à l’infirmière, en passant par le pharmacien, l’écrivain ou l’assistante d’éducation, nos ambassadeurs incarnent la diversité », explique Benjamin Griveaux, qui fait des « classes moyennes » parisiennes son thème majeur de campagne, son « fil rouge ». « Ces premiers candidats investis sont la preuve de ce que nous voulons faire à Paris. Ils sont les ambassadeurs de la classe moyenne, de ceux qui font Paris, de ceux qui vivent à Paris et s’investissent à Paris (…) Ils sont le reflet de la société parisienne, de sa diversité et de ses classes moyennes car c’est le cœur du projet porté par Benjamin Griveaux », détaille le co-président de la Commission parisienne d’investiture (CPI), Patrick Levy-Waitz.

Dans le détail et en tenant compte que la notion de « classe moyenne » est davantage difficile à analyser à Paris qu’ailleurs, la « classe moyenne » ne saute pas aux yeux chez ces 53 premiers noms. On compte notamment six avocats, huit cadres, une productrice, un pharmacien, une psychologue, une collaboratrice parlementaire. S’ils n’en viennent pas, ils devront toutefois les représenter. « Leur mission est de défendre les classes moyennes pour qu’elles restent vivre décemment à Paris », assure Benjamin Griveaux.

« Pas de stars médiatiques » (et pas d’élus ?)

« Il n’y a pas de stars médiatiques car la vie quotidienne n’est pas faite de stars médiatiques mais de ceux qui font la vie au quotidien », commente Patrick Levy-Waitz. « Vous êtes les stars dans les métiers que vous exercez, dans les arrondissements où vous vivez », abonde de son côté Benjamin Griveaux. Une référence à Audrey Pulvar qui figurera sur la liste dans la zone Paris-Centre pour le compte de Paris en Commun ? Enfin, on ne trouve pas d’élus non plus pour le moment, dans les premiers candidats En Marche sur les listes. Les cadres du parti assurent qu’« ils arriveront plus tard pour la bonne gestion et exécution de la politique à Paris ». Enfin, sur chaque liste des 17 arrondissements de la capitale, « il y aura au moins un Marcheur historique et au moins un candidat de la société civile », promet Patrick Levy-Waitz.

Quid des têtes de liste ? (Et de Benjamin Griveaux ?)

A terme, 527 personnes figureront sur les listes du parti pour les élections municipales de 2020 dans la capitale. La présence des 53 premiers candidats investis « ne présage en rien de leur place » sur les listes, selon la CPI. Par ailleurs, ils ont jusqu’au 31 octobre pour candidater s’ils veulent être tête de liste. Ils seront alors auditionnés. Si la commission départementale donnera un avis, les 17 têtes de liste seront en revanche choisies par la commission nationale d’investiture (CNI). Le CPI se donne « pour objectif de constituer les listes pour la fin décembre ».

Interrogé sur son choix d’arrondissement et sa position sur la liste, Benjamin Griveaux a assuré que « (son) choix n’est pas fait ». « C’est une décision qui se prendra de manière collective, dans la discussion avec nos partenaires, avec celles et ceux qu’on souhaite rassembler dès le premier tour », a-t-il poursuivi, dans une allusion à d’éventuelles fusions de listes avant le premier tour. Benjamin Griveaux, qui veut « rassembler » a d’ailleurs relancé l’idée de Pierre-Yves Bournazel d’organiser un débat ces prochaines semaines à quatre, avec Cédric Villani et Gaspard Gantzer, « avec qui on partage valeur et projets », commente Benjamin Griveaux. « Ça permettra de clarifier l’offre politique », conclut-il. La semaine dernière, il était le seul à se rendre à « une fête ouverte » à tous les candidats organisée par Gaspard Gantzer dans un bar parisien. Les prémices d'une alliance ?