BILAN« Pas de signal d’alerte » lié au plomb près de Notre-Dame

Plomb autour de Notre-Dame : « Pas de signal d’alerte » sur les enfants dépistés, estime l’ARS

BILANUn nouveau bilan provisoire a été fourni par les autorités
La cathédrale de Notre-Dame-de-Paris le 25 août 2019.
La cathédrale de Notre-Dame-de-Paris le 25 août 2019. - ISA HARSIN/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

«Pas de signal d’alerte » à ce stade aux abords de Notre-Dame-de-Paris, affirme Santé publique France. C’est le résultat de nouvelles mesures du taux de plomb, réalisées chez environ 750 enfants scolarisés à proximité de la cathédrale incendiée. Les analyses ont également montré que la proportion d’enfants dépassant le seuil de déclaration obligatoire de saturnisme restait en dessous de la moyenne nationale.

Que ces cas soient liés à l’incendie de Notre-Dame ou non, la campagne de dépistage auprès des enfants parisiens a eu le mérite de « remettre d’actualité la nécessaire vigilance » face aux dangers du plomb, a déclaré à l’AFP Aurélien Rousseau, directeur général de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France.

34 cas au-dessus du seuil de vigilance

L’incendie de Notre-Dame le 15 avril avait fait fondre plusieurs centaines de tonnes de plomb se trouvant dans la charpente du monument gothique, faisant craindre que les poussières de ce métal toxique ne contaminent les personnes habitant et travaillant à proximité.

Des prélèvements à des niveaux trop élevés dans certaines écoles ont conduit l’ARS d’Ile-de-France à recommander le dépistage des enfants, particulièrement vulnérables aux effets de ce métal dans l’organisme. Au 31 août, 398 plombémies ont été réalisées, mettant en évidence 34 cas au-dessus du « seuil de vigilance », fixé à 25 µg/l, et trois cas (déjà annoncés) légèrement au-dessus de 50 µg/l. Parmi eux, une source de contamination au domicile a été identifiée, sans lien avec l’incendie.

350 analyses depuis le 1er septembre

La proportion de plombémies au-dessus du seuil de 50 µg/l est ainsi de 0,8 %, « légèrement plus faible que celle mesurée dans l’étude Saturn-Inf en 2009 », mesurant le saturnisme, qui était de 1,7 % en France métropolitaine. Depuis le 1er septembre et la rentrée scolaire, le nombre de plombémies réalisées s’est nettement accéléré, avec déjà près de 350 analyses depuis le début du mois, a souligné l’ARS.

Sur ces dernières, « trois nouveaux cas de dépassement ont été identifiés », pour lesquels les enquêtes sont en cours, mais ceux-ci « ne modifient pas les conclusions globales » sur la situation. C’est une conclusion rassurante mais encore « provisoire », qu’il faut « prendre avec prudence », a souligné Aurélien Rousseau. « Il n’est pas question pour l’ARS de relativiser ou de minimiser la situation », a aussitôt souligné le dirigeant. « Chaque plombémie au-dessus du seuil est une plombémie de trop », a-t-il ajouté.