Paris: Anne Hidalgo fait un aller-retour en Falcon pour suivre le Tour de France en Savoie
ENVIRONNEMENT•Le «Canard Enchaîné» révèle ce mercredi que la maire de Paris, Anne Hidalgo, a fait l'aller-retour Le Bourget-Chambéry dans la même journée en Falcon, le 26 juillet dernierRomain Lescurieux
Le 26 juillet dernier, c’est l’étape 19 du Tour de France avec près de 127 kilomètres de montagne de Saint-Jean-de Maurienne à Tignes. Une étape stoppée à cause d’un violent orage de grêle à 30 kilomètres de l’arrivée. Quelques heures plus tôt, sur la ligne de départ, les coureurs concentrés s’apprêtent à s’élancer devant de nombreux spectateurs, dont Muriel Pénicaud, ministre du Travail et Anne Hidalgo.
La maire de Paris est présente ce jour-là, pour notamment faire la promotion du vélo. « J’aime le Tour, je viens tous les ans depuis plus de dix ans, parce que Paris est la ville où arrive le Tour (…) J’aime le vélo, je le pratique, et j’essaye de faire de Paris une ville de cyclistes (…) c’est un moyen de déplacement qu’on a un peu oublié », explique-t-elle au micro de nos confrères du Dauphiné. Mais son déplacement en Savoie, à plus de 640 kilomètres de la capitale, se retrouve aujourd’hui épinglé par le Canard Enchainé.
« Tout est payé par l’organisateur du tour »
Selon les informations du palmipède, Anne Hidalgo a fait l’aller-retour Le Bourget-Chambéry dans la même journée… en Falcon. Invitée par Amaury Sport Organisation (ASO) – qui organise le Tour – la maire de Paris a voyagé dans l’avion qui transporte les fioles de contrôles antidopage. « Tout est payé par l’organisateur du Tour », réagit-on à l’Hôtel de ville auprès de 20 Minutes.
« Tous les jours, l’avion du Tour fait des allers-retours avec les tests de dépistage [les contrôles antidopage des coureurs] et en profite du coup pour inviter des personnalités et ainsi de ne pas faire tourner l’avion à vide », ajoute-t-on dans son entourage. Contacté sur le coût (économique et énergétique) d’un tel déplacement, ASO n’a pas répondu à nos sollicitations. Mais ce déplacement éloigné de la politique écologiste d’Anne Hidalgo, lui attire déjà les ricanements de ses opposants.
« Il va falloir pédaler en Vélib »
« Dépenser le bilan carbone annuel de Greta Thunberg en 24 heures, Anne Hidalgo l’a fait », tweete ainsi Planète Verte, le club de réflexion sur le Développement durable fondé par le marcheur, Antonio Duarte, soutien de Benjamin Griveaux.
« Est-ce qu’Anne Hidago a été sur une étape du Tour de France en train comme Greta Thunberg ? Faux. La maire de Paris à fait l’aller-retour en Falcon Dassault du Bourget à Chambéry ! Il va falloir pédaler en Vélib pour compenser le bilan carbone du Tour de France 2019 », ironisent également des Marcheurs, sur le compte Twitter « Désintox EM ». Un tweet repris par Olivia Grégoire, la députée parisienne en charge de la communication pour la campagne municipale du candidat (LREM) Benjamin Griveaux. Avec ces quelques mots en guise de pique : « Faites ce que je dis mais surtout pas ce que je fais… »