Les chats sont rois dans un nouvel escape game parisien

Paris: On a testé La Planète des chats, un nouvel escape game avec des chats à adopter à l'issue du jeu

ESCAPE GAME«20 Minutes» est allé tester La Planète des chats, un escape game où des chats évoluent et peuvent ensuite être adoptés
Camille Tyrou

Camille Tyrou

L'essentiel

  • Une nouvelle salle d'escape game a ouvert à Paris début juillet avec les chats comme thématique.
  • Des boules de poils se baladent librement dans la salle alors que vous tentez de vous échapper en 60 minutes chrono.
  • La société agit comme famille d'accueil pour ces chats abandonnés et les propose ensuite à l'adoption à la clientèle.

Alerte aux « cat lovers ». La planète des chats, une salle d'escape game située dans le 8e arrondissement de Paris, a ouvert ses portes début juillet. Des boules de poils y évoluent, entourées de joueurs qui cherchent à s’échapper en moins de 60 minutes. « Si je suis là aujourd’hui, c’est avant tout pour passer un moment avec les chats », sourit Kahina, une joueuse impatiente de faire leur connaissance.

Jeudi dernier, 20 Minutes a donc testé cette nouvelle salle parisienne, où les chats ont un rôle dans le scénario. Basé sur la réflexion, cet escape game n’a pas d’énigmes directes avec les matous afin d’éviter de les gêner avec le bruit ou les manipulations d’objets. « C’est aux chats de venir vers les joueurs et non pas le contraire », rappelle Nicolas, l’un des responsables du Triangle, une entreprise de jeu d’évasion.

Créer une rencontre inattendue entre les joueurs et les chats

Dans cet univers, les félins ont pris le pouvoir du monde et ont élu domicile à la Maison-Blanche à Washington. Souhaitant anéantir les humains, les chats ont bombardé sept villes aux quatre coins de la planète. Une huitième attaque est prévue. Notre mission : s’introduire dans la Maison-Blanche pour trouver cette 8e bombe et la désamorcer en moins de 60 minutes. Pas question de spoiler le jeu d’évasion mais le but est de découvrir les sept villes en question et de retrouver l’ordre de ces attaques afin de désactiver la bombe. Avec trois autres joueurs, Anaëlle, Kahina et Florent, 20 Minutes a pris place dans le bureau ovale de Donald Trump, puis s’est creusé les méninges de longues minutes pour résoudre plusieurs énigmes, demandant parfois une bonne réflexion. Mission réussie, à 15 secondes près du déclenchement de la bombe.

Cette salle d’évasion, créée par Shona, Nicolas et Romain, trois jeunes entrepreneurs, a pour valeur de soutenir la cause animale. « Nous avions pour projet de créer un escape game à Paris mais nous avions aussi en tête notre passion pour les animaux », précisent Shona et Nicolas. Leur objectif : créer des rencontres inattendues entre les joueurs et les chats afin que les animaux retrouvent une nouvelle famille. « Quand je vois l’univers qu’ils ont créé, ils sont cent fois mieux que dans certaines associations, glisse Anaëlle à l’issue de la session. C’est une vraie chance qu’ils puissent s’en occuper ainsi. »

Permettre à des chats abandonnés de retrouver plus rapidement une famille

Pour mettre en place ce concept, les entrepreneurs se sont rapprochés d’une association, Les Chats Bohèmes, qui recueille des chats. Si leur idée peut rendre perplexe plus d’une personne, ils martèlent n’avoir aucun but commercial, si ce n’est d’« être une vitrine pour l’association afin de trouver rapidement des solutions pour les chats abandonnés. » Ils font ainsi office de famille d’accueil pour cinq d’entre eux. Ces chats évoluent parmi les joueurs dans la pièce principale de l’escape game. Mais la société a tout pensé pour leur confort : parcours en hauteur, grattoirs, espace pour dormir mais aussi trois chatières, qui les amènent vers une salle avec nourriture et litières. Les jeunes entrepreneurs voient déjà un changement de comportement chez certains de leurs compagnons, désormais plus sociables, « deux chats étaient très craintifs mais maintenant ils se laissent approcher et demandent beaucoup de tendresse », se félicitent-ils.

Proposés à l’adoption, ces félins n’appartiennent cependant pas à la société, installée non loin de l’église de la Madeleine. Seule l’association est en mesure d’accepter ou non une adoption. Selon Shona, le charme auprès des joueurs semble opérer puisqu’« à peine une semaine après l’ouverture de la salle, un couple était déjà très intéressé par une adoption, c’est très encourageant. » Anaëlle, l’une des joueuses de jeudi soir, adhère totalement au concept. « C’est cette démarche qui m’a poussé à tester cette salle mais pour l’instant je n’ai pas la possibilité d’accueillir un chat », regrette la jeune fille. Un autre objectif semble tenir à cœur aux trois associés : « Les chats que nous accueillons sont jeunes mais à l’avenir, nous souhaitons proposer des chats plus âgés, car il est plus difficile de les faire adopter. »