Municipales 2020 à Paris: Points forts et faibles des trois candidats LREM face à Anne Hidalgo
POLITIQUE•La commission nationale d'investiture (CNI) de LREM doit rendre son verdict ce mercredi soirR.L.
L'essentiel
- Le verdict devrait tombé aux alentours de 20h.
- Le candidat LREM pour la mairie de Paris aura la tâche de « rassembler » pour affronter la maire sortante, Anne Hidalgo.
Hugues Renson, Benjamin Griveaux ou Cédric Villani ? La commission nationale d'investiture (CNI) de LREM – qui est actuellement en train de délibérer – doit rendre ce mercredi soir son verdict. Ce nom sera sans doute dévoilé au préalable à Emmanuel Macron pour être ensuite entériné par le bureau exécutif et pourrait être communiqué publiquement vers 20 heures.
Mardi, les co-présidents de la CNI Marie Guévenoux et Alain Richard, ont entendu successivement les trois prétendants pendant une heure et demie chacun, afin de désigner le chef de file aux municipales de 2020 à Paris. Une fois choisi, le candidat LREM pour la mairie de Paris aura la tâche de « rassembler » pour affronter la maire sortante, Anne Hidalgo. 20 Minutes passe en revue les points forts et faiblesses des trois profils.
Hugues Renson
Point fort : C’est un proche de Jacques Chirac et il a le temps. A la sortie de son entretien, Hugues Renson a salué « la qualité d’écoute de la commission qui (lui) a permis de défendre ce projet pour les Parisiens et ses solutions concrètes ». Député de Paris et vice-président de l’Assemblée nationale, il a par ailleurs réitéré ses critiques contre un calendrier jugé trop précipité, en appelant à davantage de temps « pour débattre ». Une de ses propositions phares : supprimer les arrondissements. Celui qui a travaillé pendant neuf ans aux côtés de Jacques Chirac, notamment en tant que conseiller technique à l’Elysée, a donc appris auprès de celui qui a fait ses armes dans la capitale.
Point faible : Va-t-il rallier Anne Hidalgo ? Sa présence aux 60 ans de la maire de Paris sur la péniche le Marcounet, à deux pas de l’Hôtel de Ville, le 19 juin dernier et au pique-nique organisé dimanche pour l’inauguration de la place de la Nation (XIIe) a attisé les rumeurs, révèle Le Parisien. Par ailleurs, Hugues Renson s’est dit « inquiet » dimanche du « danger » de la « course aux ralliements » de ses concurrents Benjamin Griveaux et Cédric Villani, donnant l’image de « deux trains lancés l’un contre l’autre ».
Benjamin Griveaux
Point fort : L’ancien porte-parole du gouvernement a la bénédiction de Macron. Il est sorti serein de son entretien. « C’était un exercice très sérieux », a-t-il souligné auprès de l’AFP, en expliquant que les membres de la commission avaient « testé les propositions, parfois les contradictions s’il y en avait, et la capacité à faire » ce projet. « On me dit arrogant, cassant mais jamais insincère », avait-il par ailleurs fait valoir dans un entretien au Point, en début de semaine, en réponse aux critiques récurrentes sur son image. Il y a encore quelques semaines, sa désignation semblait toutefois n’être qu’une formalité. Mais les choses ont évolué.
Point faible : Son image, « ses complexes ». « Il y a chez lui une soif de reconnaissance qui vient d’un double complexe majeur : il n’est pas Parisien et il a loupé l’ENA, décryptait récemment au Parisien un vieil ami. Benjamin a un gros cœur qui bat, mais il a besoin de montrer qu’il a des grosses c…, pardon de le dire comme ça ! ».
Cédric Villani
Point fort : Il est porté par la dynamique du moment. S’il avait en effet suscité la circonspection – voire la raillerie – lorsqu’il avait annoncé sa candidature a gagné en épaisseur ces dernières semaines, fort de sondages flatteurs qui le placent au même niveau d’intentions de vote que celui de Benjamin Griveaux. Voire plus haut, selon une future enquête d’opinion, annonce-t-on dans ses rangs. Il a par ailleurs réussi une démonstration de force, la semaine dernière, en réunissant plus de 600 personnes lors d’un meeting de deux heures dans un théâtre de la capitale. Cédric Villani a encore pu s’enorgueillir du ralliement de deux adversaires, Mounir Mahjoubi et Anne Lebreton, au cours de la semaine passée.
Point faible : Il était dans le comité de soutien d’Hidalgo en 2014. « La meilleure, pour ce job, c’est Anne Hidalgo », affirmait Cédric Villani, lors de la précédente campagne. Comme le montre une vidéo repérée par Franceinfo – et relayée dans les rangs d’Anne Hidalgo ces derniers jours – le prétendant LREM à la mairie de Paris était en effet très investi dans la campagne de la maire de Paris pour les municipales de 2014, présidant même son comité de soutien. Cinq ans plus tard, ça fait mauvais genre.