SANTESe baigner dans une fontaine, un canal ou la Seine à Paris est-il risqué?

Paris: Que risque-t-on à se baigner dans une fontaine, le canal de l’Ourcq ou la Seine?

SANTESe baigner dans une fontaine, un canal ou un plan d’eau à Paris n’est pas sans danger. Les risques d’infection peuvent être importants
Camille Tyrou

Camille Tyrou

L'essentiel

  • Se baigner dans une fontaine, un plan d’eau ou un canal est interdit à Paris.
  • Se jeter tout de même dans l’eau peut faire courir le risque d’attraper une infection cutanée. Ce risque augmente si le temps de baignade est long.
  • Et il est d’autant plus élevé pour les personnes fragiles.

Beaucoup de Parisiens ont succombé à l’appel de la baignade ces derniers jours avec la canicule. Fontaines, canaux et plans d’eaux ont été investis. Mais, ces baignades sauvages peuvent présenter un réel risque sanitaire.

Se baigner dans le bassin de la Villette est désormais autorisé chaque été depuis 2017. Cependant, selon BFMTV, son ouverture, prévue mardi matin, a été repoussée à cause des résultats de l’analyse de l’eau insatisfaisants. L’ouverture estivale est soumise aux analyses de la qualité de l’eau, qui permettent de s’assurer que la concentration en bactéries ne dépasse pas les seuils autorisés.

Quelles sont les précautions à prendre après une baignade sauvage ?

Se baigner dans une fontaine, un canal ou la Seine présente un risque d’infection important. « Après une baignade sauvage, il est important de se doucher chez soi. Il faut aussi bien s’essuyer pour éviter la prolifération de champignons. Il faut donc faire attention à l’hygiène surtout si on s’y baigne longtemps », préconise le docteur Henry Pawin, dermatologue à Paris.

Quels sont les risques ?

Ces lieux de baignade sauvage ne subissent aucun contrôle de la qualité de l’eau. Les risques d’infection sont donc réels. « Si une personne se baigne et a une infection, elle peut facilement la transmettre car l’eau n’est pas traitée, contrairement aux lieux publics de baignade qui suivent une réglementation stricte de la qualité de l’eau. Peu de risque lorsque des enfants se baignent sous des jets d’eaux, comme au parc André-Citröen car l’eau ne stagne pas. En revanche, dès que l’eau stagne, de la mousse se forme au fond du bassin. Le risque infectieux est alors plus important. Les germes déposés par certaines personnes peuvent en infecter d’autres. Cela peut donc créer des infections cutanées, notamment des poils et de la peau », détaille le docteur Pawin.

Outre le risque sanitaire, divers accidents peuvent aussi se produire : chutes, blessures et noyades. La baignade dans la Seine ou dans un canal n’étant pas surveillée, le risque de noyade existe.

Quelles personnes sont les plus touchées ?

Le risque d’infection touche tout le monde mais reste faible si le temps de baignade est court. Cependant, le dermatologue admet que le risque est plus élevé chez les personnes fragiles : « Plus une personne présente un état de faiblesse, dû à une maladie par exemple, plus le risque d’attraper une infection est important lors d’une baignade sauvage. »