Grand Paris: Plus de la moitié des communes vont interdire les véhicules les plus polluants
POLLUTION•La mesure entrera en vigueur dès le 1er juillet prochain, mais les verbalisations ne seront appliquées qu'à partir de 2021J.D.
L'essentiel
- Les Crit’Air 5, les véhicules diesel immatriculés avant le 31 décembre 2000, ne pourront plus rouler dans 49 communes du Grand Paris à partir du 1er juillet.
- L’interdiction avait été votée en novembre 2018 par les élus du Grand Paris.
- La verbalisation n’entrera en revanche en vigueur qu’en 2021 pour permettre notamment la mise en place d’aides aux plus défavorisés pour qu’ils puissent changer de véhicule si nécessaire.
La lutte contre la pollution continue aux portes de Paris : 49 communes du Grand Paris sur 79 ont finalement accepté d’adhérer à une Zone de Faible Emission (ZFE), a annoncé ce vendredi Patrick Ollier, le président (LR) de la Métropole du Grand Paris (MGP). Dès le 1er juillet prochain, les véhicules les plus polluants seront donc interdits à la circulation dans ces communes.
30.000 véhicules concernés
L’interdiction avait été votée sur la base du volontariat en novembre 2018. Elle a finalement séduit de nombreuses communes puisque plus de la moitié a choisi d’y adhérer, soit « plus de 70 % de la population concernée » selon le président de la MGP, ainsi que quatre communes situées en dehors du périmètre.
Sont concernés, les véhicules diesel de plus de 18 ans et les véhicules essence de plus de 21 ans, dans un large périmètre situé à l’intérieur de l’A86 entourant Paris. Soit au total, « environ 30.000 véhicules, sur 5,5 millions d’habitants », selon Patrick Ollier.
Un calendrier progressif étendra ensuite cette mesure aux autres vignettes, pour atteindre en 2030 l’objectif de 100 % de véhicules propres en circulation. « La verbalisation n’interviendra pas avant 2021 », a en revanche souligné le président de la MGP, évoquant d’abord une période de pédagogie, avec notamment la distribution de fascicules d’information par les polices municipales.
De possibles aides pour les ménages les plus défavorisés
Quelques élus ont cependant exprimé des réserves sur cette ZFE, à l’instar de Jean-Paul Bolufer. Le maire adjoint (LR) de Colombes (Haut-de-Seine) a dit « craindre qu’on ait mis la charrue avant les bœufs, sans que la question du financement des véhicules à racheter soit réglée ».
Selon Patrick Ollier, le gouvernement aurait cependant donné son feu vert pour des prêts à taux zéro et des dispositifs de microcrédits pour les plus défavorisés. « J’ai bon espoir que ça soit réglé avant la fin de l’année », a-t-il dit.