«A travers l’alimentation, on peut parler de tout : du commerce équitable, de pauvreté, de pesticide, de circuit court. S’il y a un effort à faire pour la planète, c’est un truc qu’on fait trois fois par jour, c’est manger. Mangez bio. Si on mangeait tous du bio, il n’y aurait pas Monsanto », s’exclame Yann Arthus-Bertrand. Ce jeudi, le président de la fondation GoodPlanet a fait le tour du « propriétaire » niché au cœur du bois de Boulogne afin de dévoiler les nouveautés du site qui rouvre ce samedi pour une nouvelle saison.

En juillet 2015, la Ville de Paris a accordé la concession du Domaine de Longchamp, dans le Bois de Boulogne, à la fondation GoodPlanet pour en faire un lieu dédié à l’écologie et l’humanisme. Le but : sensibiliser le grand public à ces thématiques. « Nous en avons fait une bulle verte pour vivre gratuitement l’expérience d’une écologie généreuse et positive, […] c’est un espace où règne la bienveillance, le respect et l’amour. C’est par l’amour que l’on va changer le monde », ajoute-t-il. Pour cette nouvelle saison la fondation propose l’exposition Planète Océan, la découverte d’une grande ruche et ouvre aussi l’école GoodPlanet.

« Le lieu de toute une programmation riche »

Un pavillon de 400m2 entièrement rénové est désormais consacré aux ateliers de sensibilisation auprès du grand public, des scolaires, des entreprises et des associations. En plus des ateliers proposés depuis deux ans, cette école, dédiée en premier lieu à l’alimentation et à l’agriculture durables, vient renforcer l’offre. « Faire l’expérience d’une cuisine conviviale, généreuse et responsable, c’est aujourd’hui possible à la fondation GoodPlanet », note le groupe.

« Cela fait longtemps que nous voulions avoir ici un bâtiment dédié à l’alimentation et à l’agriculture durable notamment avec une cuisine pédagogique. Ça va être le lieu de toute une programmation riche dans un esprit de convivialité », explique Cédric Javanaud, responsable médiation au sein de la fondation.

« Se déconnecter et se repositionner dans son rôle de consommateur »

En lien avec les espaces naturels du parc, le public peut en effet participer entre autres à des ateliers de cuisine végétale, de saison, zéro déchet, de fabrication de pain biologique ou encore de découverte de l’œnologie au naturel, allant de 10 euros à 50 euros. L’idée est de faire prendre conscience des enjeux environnementaux aux solutions, de l’agriculture à l’alimentation en passant par le bien-être. Et montrer que consommer différemment, c’est possible, comme « ne pas consommer de viande industrielle car elle détruit la planète », insiste Yann Arthus-Bertrand.

« Il sera par exemple possible de faire de la cueillette et de faire son pesto d’orties dans la cuisine », se réjouit Cédric Javanaud. « L’objectif est aussi de se mettre un peu au vert, de se couper de Paris, se déconnecter et se repositionner dans son rôle de consommateur », ajoute-t-il. Par ailleurs en septembre, la fondation lancera une pétition pour faire baisser la TVA sur les produits bio.