CORRESPONDANCEIl menaçait Emmanuel Macron de mort en signant du nom de son voisin

L’Italien qui menaçait de mort Emmanuel Macron en signant avec le nom de son voisin, condamné

CORRESPONDANCEUn homme de nationalité italienne a été condamné mercredi à une amende de 4.000 euros pour avoir menacé de mort le président de la République.
Emmanuel Macron, le 19 février 2019 à Paris.
Emmanuel Macron, le 19 février 2019 à Paris. - LUDOVIC MARIN / AFP
M.F avec AFP

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«Nous allons te tuer » et « prépare ta mort sale pédale ». Ce sont les menaces qu’avait adressé un homme d’origine italienne à Emmanuel Macron. Ce mercredi, le tribunal correctionnel de Créteil a condamné M. Carli à une amende de 4.000 euros.

Ce père de famille, consultant reconnu dans la chimie, qui comparaissait libre, a reconnu l’envoi de plusieurs lettres à l’Élysée entre septembre et décembre 2018. Tous ses courriers étaient signés, mais avec les noms de son médecin traitant ainsi que celui de son voisin et « ami de 30 ans ». Ses voisins seront d’ailleurs interpellés dans un premier temps sans que M. Carli ne se dénonce.

« J’ai écrit ces lettres suite aux insultes du président vis-à-vis des Italiens »

L’enquête des policiers de la sous-direction antiterroriste a rapidement établi que ces lettres étaient le fait d’un seul individu. La police finira par l’interpeller, ainsi que son épouse, après les soupçons du voisin. En garde à vue, son épouse reconnaîtra l’écriture de son mari et il sera définitivement confondu par la présence son ADN sur les lettres.

« J’ai écrit ces lettres suite aux insultes du président vis-à-vis des Italiens », explique-t-il à la barre, car « il a qualifié le gouvernement italien de populiste et la gendarmerie française est intervenue plusieurs fois en territoire italien pour ne pas garder des migrants ».

« Banalisation » et « minimisation » des faits par le prévenu

« J’ai fait une bêtise, j’ai fait ça sans penser aux conséquences », bredouille-t-il lorsqu’elle lui demande s’il regrette les faits. Dans son réquisitoire, la procureure a souligné la tendance à la « banalisation » et à la « minimisation » des faits par le prévenu.

L’homme a été poursuivi pour ses menaces à l’égard du couple présidentiel français, mais pas pour ses insultes à caractères homophobes. Le tribunal n’a pas suivi les réquisitions du parquet qui avait demandé une peine « d’avertissement » de six mois avec sursis, ainsi qu’une amende de 1.500 euros, pour cet homme de 67 ans inconnu de la justice.