CIRCULATIONFini l'enfer des bouchons, la 4e voie du Viaduc de Gennevilliers va rouvrir

Viaduc de Gennevilliers: La 4e voie va bientôt rouvrir pour le plus grand bonheur des usagers de l'A15

CIRCULATIONDix mois après sa fermeture, liée à l’effondrement d’un remblai, la quatrième voie du pont de Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine devrait rouvrir mi-mars
Marie de Fournas

Marie de Fournas

L'essentiel

  • Le 15 mai dernier, un remblai d’accès du viaduc de Gennevilliers s’effondrait entraînant la fermeture de deux voies de circulation sur quatre.
  • Cette fermeture a occasionné jusqu’à aujourd’hui de gros embouteillages sur ce pont très fréquenté impactant riverains et professionnels.

Le calvaire des usagers de l’A15 est sur le point d’enfin prendre fin. La 4e voie du viaduc de Gennevilliers où passe cette autoroute d’Ile-de-France devrait rouvrir au mois de mars. Le 15 mai dernier, un remblai d’accès à ce pont s’effondrait obligeant la direction des routes d’Ile-de-France à fermer deux voies sur les quatre existantes pour une longue durée. Les conséquences pour les riverains et les usagers du pont furent directes et majeures.

Il s’agit d’un des principaux passages reliant le Val-d’Oise aux Hauts-de-Seine puis Paris, rappelle Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers : « Il y a bien le pont d’Argenteuil ou par Epinay, mais les routes sont bien plus petites et donc vite encombrées. »

« Il y avait des embouteillages terribles »

La circulation sur le viaduc était déjà difficile en temps normal. « Le point noir c’était entre 7h et 9h30 du matin et aussi le soir aux sorties de bureaux. Ce sont des heures où en temps normal près de 200.000 véhicules circulent sur ce pont », explique Marie-Christine Cavecchi, présidente du conseil départemental du Val-d’Oise.

« Il y avait des embouteillages terribles, toutes les entreprises de livraison étaient impactées économiquement », assure-t-elle. « Il y a aussi beaucoup de salariés qui arrivent du Val-d’Oise pour venir travailler à Gennevilliers et qui ont dû modifier leurs horaires de déplacement, se lever plus tôt ou rentrer plus tard chez eux. On sait que cela dégrade beaucoup les conditions de vie », ajoute Patrice Leclerc.

« Nous avons parfois dû faire demi-tour »

« J’habite à Argenteuil et je travaille à Clichy, cet effondrement a une incidence très lourde sur notre organisation professionnelle et familiale, nous explique Aurélie. Je dois partir à 6 heures, au lieu de 6h30, tous les jours pour aller à mon travail et si j’arrive en retard, je dois rattraper et donc m’organiser pour que quelqu’un récupère mes enfants. D’ailleurs, pour leurs activités extra-scolaires, nous sommes obligés de partir plus tôt et malgré ça, nous avons parfois dû faire demi-tour car avec les bouchons nous arrivions à la fin des cours. »

Un mois après l’accident, sentant la pression monter du côté des usagers, Marie-Christine Cavecchi créée un collectif afin « de mettre la pression à l’Etat pour que les travaux se déroulent dans les plus brefs délais et tenir informer les gens ». Une pétition est lancée et un groupe Facebook voit le jour. « Je pense que cela a marché. L’Etat a lancé un appel d’offres en incluant dans les cahiers des charges de très grosses pénalités en cas de retard. »

Que l’accident serve de leçon

Résultat, en décembre, la troisième voie rouvrait. « Même si la vitesse était limitée à 50 km/h cela a déjà fluidifié la circulation », raconte la présidente du Val d'Oise, qui assure rester vigilante quant à la date d’ouverture de la 4e voix, initialement prévue mi-mars.

S’il reconnaît que les travaux sont allés vite, Patrice Leclerc déplore que l’appel d’offres ait pris autant de temps, ne permettant le début des travaux qu’en septembre : « Quand il s’agit d’un accident nécessitant des travaux d’urgence comme là, il faudrait que ce genre de délai administratif soit raccourci. » Le maire souhaiterait également que l’accident serve de leçon et que désormais une surveillance permanente des ouvrages soit instaurée.